Van Cleef & Arpels expose les années 1970 dans sa boutique

Publié le 13 janvier 2017 par Pascal Iakovou @luxsure
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Van Cleef & Arpels expose les années 1970 dans sa boutique

Jusqu’au 1er mars 2017, la boutique Van Cleef & Arpels du 20, place Vendôme à Paris accueille au sein de sa galerie du patrimoine une exposition dédiée aux années 1970.  À cette occasion, sont rassemblées environ 70 pièces issues de la collection privée de la Maison, reflétant l’extraordinaire créativité et les associations de matières de l’époque.

Nous sommes en 1967. Sur les États-Unis et l’Europe souffle un vent de liberté et de couleurs. Au cours de l’été, la Californie a vu la naissance du mouvement Hippie. 500 000 jeunes gens, venus de tous les pays du monde, ont célébré la musique, l’amour et la joie en campant dans les rues de San Francisco lors du festival musical de Monterrey. En Europe, la déferlante hippie s’est incarnée immédiatement, notamment avec les Beatles qui sortent cette année-là leur album psychédélique : Sergeant Pepper lonely hearts club band. Leur titre emblématique, All you need is love, est repris sur toutes les radios.

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Ce mouvement a eu sa contrepartie culturelle qui a notamment gagné la mode et la joaillerie. Les robes corolles des années 1950 et 60 ont cédé la place aux tuniques et aux caftans. Sur ces vêtements le collier tour de cou n’a plus sa place. Le bijou vedette de cette époque est le sautoir. Elizabeth Taylor en commandera plusieurs chez Van Cleef & Arpels, notamment un modèle baptisé Ibiza en référence à l’île alors à la mode. Il est composé de corail, d’améthystes et de diamants montés sur or.  Un autre modèle exposé, baptisé Byzance, est composé d’améthystes et de turquoises serties sur or.

L’extraordinaire ouverture culturelle de l’époque a permis la découverte de nouveaux codes, souvent venus d’Orient.  Pour Van Cleef & Arpels, l’influence persane a certainement été renforcée par la fabuleuse commande faite par les souverains iraniens pour leur couronnement en 1967. Avec les pierres du trésor d’état, Pierre Arpels a créé une couronne et quatre parures complètes.

L’Inde participe très largement à cet essor créatif grâce aux voyages que Claude Arpels y fait régulièrement depuis une dizaine d’années. Il a surnommé ces expéditions les «jewels safaris». Accompagné d’un expert et d’un officier britannique à la retraite qui lui sert de guide, il recherche les diamants, rubis, perles, saphirs et émeraudes que les princes indiens vendent pour continuer à entretenir leurs palais. Il raconte ainsi l’un de ses voyages. .

«Le maharajah avait demandé à ce que l’on me montre d’abord les joyaux d’état qui comprenaient notamment un extraordinaire collier ancien sertis de 150 diamants. Malheureusement ce bijou avait déjà été en partie démonté et avait perdu une partie de son éclat original. Dans cette même collection se trouvait aussi un collier d’émeraudes et de diamants qui n’était porté que lors des cérémonies les plus solennelles et qui valait des millions. Il aurait fallu une vie entière pour acquérir cette collection et les ancêtres du maharajah l’avait sans doute assemblée en plusieurs générations.»

Arrivées dans les ateliers de Van Cleef & Arpels à Paris et New York, ces pierres sont serties sur de nouvelles parures qui font la joie des clientes. La qualité des pierres, l’élégance du travail des ateliers sont toujours présents sur ces créations. En revanche, le style a évolué d’une manière radicale. La joaillerie spectaculaire, mais un peu sage, des années 1950 jusqu’aux années 65, cède la place à des créations qui explosent en contrastes, en couleurs, en matériaux et en inspirations.

Le collier sautoir de la princesse Salimah Aga Khan, daté de 1971 et présenté à Paris à l’occasion de cette exposition est un exemple parfait de ce type de bijoux. Sa richesse est toute orientale. Il rassemble 44 émeraudes côtelées, sans doute enfilées autrefois sur un collier de parade à plusieurs rangs. Si les pierres sont indiennes, la monture, le dessin très symétrique, et la finesse d’exécution du bijou signent une fabrication parisienne. .

Autre exemple, la parure Médaillon sertie de quatorze saphirs et rubis taille cabochon. Elle présente les mêmes caractéristiques: l’abondance des pierres précieuses et les contrastes des couleurs viennent d’Orient. En revanche, la monture délicate composée d’un double entourage d’émeraudes et de diamants est caractéristique du travail de Van Cleef & Arpels. Cette époque de découverte et de voyages fait également la part belle aux motifs puisés dans la civilisation antique. La ligne Delphes évoque la Grèce. Sur des montures d’or martelé sont disposés des cabochons roses de corail qui contrastent avec d’autres cabochons verts de chrysoprase. L’or martelé, arrondi en tour de cou ou en bracelets manchettes, est très présent lui aussi. Les années 1970 sont aussi marquées par les débuts de la collection Alhambra®, dont plusieurs sautoirs sont présentés dans l’exposition. Née en 1968, ce motif est aujourd’hui devenu une icône de chance, emblématique de Van Cleef & Arpels. .

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Boutique Van Cleef & Arpels Salon Patrimoine 20, place Vendôme 75001 Paris Du 22 novembre 2016 au 1er mars 2017 Du lundi au samedi de 11h à 19h www.vancleefarpels.com