Les chercheurs de l'Oregon State University et du Human Nutrition Program de l'Ohio State University ont mené cet essai, en double aveugle, sur les niveaux de vitamine E chez des patients atteints du syndrome métabolique. Rappelons que le syndrome métabolique est défini par un surpoids (graisse abdominale) et au moins 2 autres facteurs de risque dont l'HTA, hypertriglycéridémie, hyperglycémie ou résistance à l'insuline, des niveaux insuffisants de HDL, un état pro-inflammatoire ou pro-thrombotique).
En taguant la vitamine E avec du deutérium, un isotope stable de l'hydrogène, les scientifiques ont pu mesurer la quantité de micronutriment éliminée par le corps, par rapport à l'apport.
Des tests de laboratoire -non disponibles pour le grand public- montrent que les personnes atteintes du syndrome métabolique ont besoin d'environ 30 à 50% de plus de vitamine E que les personnes en bonne santé. Ce résultat confirme ceux de précédentes études de la même équipe, identifiant une biodisponibilité plus faible de la vitamine E chez les patients atteints de syndrome métabolique.
Des tests de routine trompeurs : chez ces patients, les niveaux de vitamine E semblent souvent normaux dans le sang, parce que le micronutriment est attiré par le taux élevé de cholestérol et de graisse. La vitamine E peut ainsi rester à des niveaux plus élevés dans le système circulatoire et donner l'illusion de niveaux adéquats, même si les tissus en sont déficients.
Des résultats qui confirment également que les patients atteints du syndrome métabolique ont des niveaux plus élevés de stress oxydatif et inflammatoire, et ont donc besoin de plus d'antioxydants, comme la vitamine E !The American Journal of Clinical Nutrition January 11, 2017, doi: 10.3945/ajcn.116.138495 (Visuel@John Liu, courtesy of Oregon State University) Metabolic syndrome increases dietary α-tocopherol requirements as assessed using urinary and plasma vitamin E catabolites: a double-blind, crossover clinical trial1,2,3