Des poèmes de Léonard Cohen

Par Etcetera

J’ai acheté Le livre du désir récemment, par curiosité pour ce musicien que je connais assez mal et dont la poésie des textes est habituellement réputée.
Malgré un ton original je n’ai pas été vraiment convaincue par ce livre, mais je vous livre les quelques poèmes qui m’ont plu.

Douceur du temps

Comme le temps parait doux
quand il est trop tard

et qu’on n’a pas à suivre
des hanches qui ondulent

jusqu’au fond de notre
imagination moribonde

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L’Amour lui-même

La lumière entrait par la fenêtre,
Tout droit venant du soleil là-haut,
Et ainsi dans ma petite chambre
Plongeaient les rayons de l’Amour.

Je vis clairement dans les flots de lumière
La poussière que rarement l’on voit,
Et dont le Sans-Nom peut faire
Un Nom pour quelqu’un comme moi.

Je tâcherai d’en dire un peu plus :
L’amour continuait encore et encore
Jusqu’à trouver une porte ouverte –
Puis l’Amour Lui-même disparut.

Tout affairés dans les rais du soleil
Les grains flottaient et dansaient,
Et dans leur chute j’étais ballotté
En un désordre insensé.

Puis je revins d’où j’étais allé
Ma chambre semblait toujours la même
Mais plus rien ne demeurait
Entre le Sans-Nom et le Nom.

Je tâcherai d’en dire un peu plus encore
L’amour continuait tant et plus
Jusqu’à trouver une porte ouverte –
Puis l’Amour Lui-même disparut.

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J’ai écrit pour l’amour

J’ai écrit pour l’amour.
Puis j’ai écrit pour l’argent.
Avec quelqu’un comme moi
C’est la même chose.

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