Bosser à la fac... toute une organisation !

Publié le 30 janvier 2017 par Tiavina Kleber @ktiav_

Il est possible qu’avant d’enter à la fac tu étudiais dans une prépa ou une filière sélective. Dans ce cas là, la faculté ne risque pas de te sembler très nouvelle en terme de quantité de travail et d’exigences : il faut beaucoup bosser pour réussir mais rien n’est insurmontable, tu le sais probablement. Mais il est également possible que tu viennes du lycée, et alors là c'est une autre paire de manche. Heureusement, Common Wave et René sont là pour te conseiller !


 

Conseil de la vague


Si, comme la majorité des nouveaux arrivants, tu viens du lycée, tu risque d’avoir du mal à t’habituer à la masse de travail. Le bac était simple alors qu’on te disait qu’il était difficile, mais la fac est juste très difficile et on ne te le redira jamais assez. Les matières en elles-mêmes ne présentent pas de grandes difficultés, mais on peut très rapidement se retrouver submergé par les devoirs : il n’est plus question de s’y mettre la veille pour le lendemain ! Ici tout ce fait de semaine en semaine et il est impératif de garder le rythme tout au long du semestre. L’effort est relativement court (3 mois), mais très intense et l’erreur est difficilement pardonnable.
Donc, premièrement, avance-toi : il est impératif de tout le temps travailler. Si jamais tu trouve un jour complet de repos, c’est que tu vas le payer bientôt. Cela te permet de diviser la charge et de ne jamais succomber ni de faire de nuit blanche avant les révisions des examens. 
Deuxièmement, va en bibliothèque. La BU n’est pas comme le CDI, ce n’est pas une zone de repos où tu peux lire des magazines pour la jeunesse, c’est un temple du savoir dédié à ta filière qui contient une quantité phénoménale de manuels, articles et autres. Tu découvriras que, bien souvent, les cours magistraux ne suffisent plus pour viser l’excellence, ils sont tout juste bons à te donner la moyenne mais restent nécessaires. Pour te hisser vers le haut du panier, il va falloir passer du temps en BU et emprunter des manuels. Surtout, ne t’embête pas à acheter des livres sans les avoir utilisés avant en BU : c’est un business lucratif mais souvent entretenu par des prof d’une université pour les étudiants de leur université. Sur le même principe, n’achète pas nécessairement le manuel de ton prof, demande avant à quelqu’un qui le connaît si c’est vraiment nécessaire. 
Troisièmement, renseigne-toi sur les programmes d’aide des associations : Ronéo, polycopiés, annales, parrainages, etc. Les ronéo et polycopiés sont en général les cours d’anciens étudiants mis à disposition des nouveaux soit gratuitement, soit moyennant une somme relativement dérisoire. Souvent, ces cours sont ceux d’étudiants vraiment bons et sont vraiment utiles si tu as eu du mal à suivre en cours ou si tu ne peux pas y aller. Les annales sont d’anciens sujets d’examens conservés avec leur correction (en général) qui permettent de s’exercer et sont vraiment très utiles pour connaître les attentes des prof. Le parrainage est un système proche du tutorat mais qui repose sur le bénévolat alors qu’un tuteur est un étudiant plus âgé rémunéré par la fac pour accompagner de manière régulière un groupe d’étudiants. Un parrain est donc un étudiant non rémunéré qui prend sous son aile un ou deux jeunes étudiants qu’il accompagne tout au long de l’année ou du semestre. Le tutorat a le mérite d’être en quelque sorte garanti par la faculté, mais le parrainage permet une plus grande adaptabilité du parrain à son filleul et l’aide à s’intégrer de manière beaucoup plus efficace. 
Ce genre d’aide est vraiment utile et provient très fréquemment des associations qui le font pour faire leur promotion. De fait, tout ce qu’elles produisent est normalement fiable puisqu’elles y engagent leur réputation.
Un dernier point qui peut paraître superflu : aller en amphi. Les cours magistraux sont rarement obligatoires, mais se laisser aller à la flemme d’y aller est un énorme piège : beaucoup de prof donnent des indications sur l’examen et les révisions pendant les cours magistraux. Ils développent aussi des points de cours avec leur point de vue qu’il peut être bon de garder en mémoire.

L'avis de René

Soyons honnêtes : ce genre d’avis, nous ne sommes pas les premiers à en écrire. Toute la rédaction est passée par là et sait très bien ce que ça vaut : au mieux tu suivras ça quelques jours, voir semaines, puis tu abandonneras. On sait très bien que quoi qu’il arrive tu vas te faire démonter dans les règles de l’art dès tes premiers cours et que tu vas te mettre à sécher les amphi soit par manque de temps soit par manque de foi. Mais n’ai aucune inquiétude : nous sommes aussi passés par là ! Sécher, glander, ne rien faire, ce n’est pas si problématique. Tu vas simplement devoir renoncer à la mention et à ton avenir en grande école ou en master, mais au moins tu réussiras à avoir une vie sociale tout en finissant ta licence en 5 ans ! Franchement, c’est posé, non ?
Le secret de la réussite à la fac finalement, c’est l’absence d’ambitions : moins t’en veux, plus tu peux. Ne t’embête pas à aller embêter les associatifs pour leur demander de l’aide, profites-en plutôt pour te mettre des races avec eux dans des lieux sordides qui te laisseront ressortir sans une once d’innocence. Si vraiment tu veux découvrir la vie, inscris-toi au parrainage pour découvrir les vrais bons plans branlette intellectuelle ! 
Donc pour résumer, voilà ce qui va se passer : en entrant à la fac, tu vas être déçu du manque de ressemblance avec les grandes universités américaines, alors tu va perdre l’envie d’étudier. Tu vas surtout découvrir que les cours sont beaucoup moins fun que ce que tu croyais et tu vas regretter de ne pas être allé en prépa pour prolonger le lycée de quelques années. La BU tu n’y auras mis les pieds que lors des portes ouvertes et au bout de ton second redoublement, quand tu auras compris que c’est ta dernière chance avant de pointer à pôle emploi. Suite à cela, tu vas aller oublier ton malheur dans les associations qui iront le noyer dans l’alcool parce qu’elles n’en ont pas grand-chose à faire. Mais au moins, ça te feras découvrir Common Wave et tout ces mauvais conseils que tu aurais aimer suivre plus tôt.
« Tu penses donc tu suis » - René