Ensuite, j'ai fait plusieurs incursions dans d'autres apprentissages. Le portugais m'a laissée sans voix. Pourtant une langue latine au même titre que celles que je parle déjà, je n'ai jamais réussi à formuler des phrases. Ce n'est pas faute d'avoir assisté à des heures et des heures de cours en brésilien sur la civilisation de ce grand pays ! Cependant, si je comprends assez bien cette langue, mes mandibules et mon cerveau ont toujours refusé de s'unir pour me permettre de la parler. Le portugais reste un mystère... Quant au japonais, s'il vous plaît, n'en parlons plus ! Dans l'éventualité de passer des diplômes pour enseigner le français à l'étranger, il fallait que je me mette dans la peau d'un apprenant et que je découvre une langue totalement inconnue. Il y a avait au menu du russe et du japonais, j'ai opté pour la seconde. Sauf que la prof, pendant les deux seules heures de cours nippones de ma vie, n'a pas émis une seule syllabe en français. De quoi être complètement déboussolée ! Et le quechua, dans tout ça ? Pour mes études et pour des raisons personnelles, j'ai aussi entrepris d'apprendre cette langue indigène d'Amérique Latine et j'avoue que j'avais bien progressé, je ne me débrouillais pas mal. En Bolivie, lors de mon dernier voyage en 2014, j'attrapais même au vol quelques bribes de conversation. Aujourd'hui, mes cahiers sont soigneusement rangés, mais si je m'y remettais, je pense que les bases reviendraient. J'avais aussi été tentée par le grec, belle langue, belle histoire, beau pays que j'adore. Et par l'allemand, parce que la Suisse, les films d'Arte en VO, la littérature, etc, etc. Et surtout, pourquoi pas ? C'est cette langue que je me suis mise en tête d'apprendre. Pas évident, sans professeur, mais mon oreille est aguerrie aux multiples prononciations et aux mécanismes d'apprentissage et de constructions grammaticales. Je suis encouragée au quotidien par plusieurs coachs, Berlin n'a qu'à bien se tenir !
Quelle méthode choisir, voilà une bonne question. Le mieux, c'est de commencer tout petit, c'est ce qu'on dit. Ensuite, il y a controverse : certains pensent que l'ancienne méthode faite de grammaire et conjugaisons à haute dose était la bonne ; d'autres plébiscitent le "bain linguistique", c'est-à-dire le fait d'apprendre sur place, dans le pays, avec un(e) petit(e) ami(e) du cru, c'est selon. Il semble qu'un bon dosage, un savant mélange entre les deux options soit un compromis acceptable. Étudier très sérieusement, assidûment... et appliquer ce que l'on sait lors de petits voyages pour se mettre à l'épreuve, enrichir son vocabulaire, améliorer sa prononciation et sa spontanéité. Vous l'aurez saisi, mes aventures avec les langues étrangères sont loin d'être terminées !