Trois sirènes danseuses

Publié le 18 juin 2008 par Mcabon

Et voici une autre histoire composée en auto-écriture avec mes filles. 

Trois fleurs se promenaient sur un bateau. Elles avaient trouvé trois coquillages dans l'eau. Des coquillages qui faisaient du bruit. Ces trois fleurs et ces trois coquillages étaient très jolis. Les pétales des fleurs étaient dorés, jaunes et argentés. Le couvercle des coquillages était tout mauve. Des sirènes les avaient peints. Dans chacun des coquillages se une belle décoration avec plein de bijoux. Un véritable trésor composé de colliers, de bracelets, de boucles d'oreilles en or mais aussi de jouets-sirènes qui pouvaient se transformer soit en vraies sirènes soit en monstrueuses créatures.  
 

Ces sirènes pouvaient se transformer en statues en cas de danger. Elles redevenaient sirènes si les passants étaient pacifiques et gentils. Et se changeaient en monstres si les étrangers étaient méchants.

Les sirènes étaient très riches. Leur grand trésor se trouvait dans un bateau coulé. Tapi dans l'ombre, un monstre les empêchait de venir chercher leur trésor. Celui-ci était tombé tout en bas et reposait sur le sable, légèrement enfoui.  

A chaque fois que les sirènes voulaient reprendre leur dû, le monstre les attaquait en criant : « Je vais vous taper ». Comment faire pour récupérer leurs richesses et le cadeau-surprise qui les attendait ? 
 

C'est alors que les sirènes eurent l'idée de jouer en équipe. Le monstre était chatouilleux. Elles le savaient. Les sirènes demandèrent aux fleurs et aux coquillages de plonger avec elles. Les sirènes prirent place dans les coquillages et commencèrent leur descente vers le bateau englouti. Les fleurs, elles, allèrent, directement dans la cachette du monstre. Elles se mirent à le chatouiller tellement que cela provoqua des vagues sur la plage de l'île aux Cocotiers qui se trouvait près de là. Le monstre ne pensait plus à attaquer. 

Pendant ce temps-là, les sirènes approchaient du bateau. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, elles sortirent par la porte magique du coquillage et  prirent leur trésor et leur cadeau. Une fois, revenues à la surface, sur leur bateau appelé « 3+3+3=9 », car il y avait trois sirènes, trois coquillages et trois fleurs. On ne mélange pas les torchons et les serviettes, mais cela faisait tout de même 9.  

Les fleurs, elles ne remontèrent pas à la surface. Coquines, elles prenaient un malin plaisir à chatouiller le monstre dès qu'il pointait le bout de son museau. Elles habitaient sur un rocher grand et brillant, doté d'une petite porte secrète derrière. Elles avaient dessiné une fausse-porte en crayon pour que le monstre se cogne le nez sur le rocher quand il voulait les attaquer. Les trois fleurs marines étaient de plus en plus jolies. 

Les coquillages passaient leur temps à plonger, faire des pirouettes pour se retrouver dans l'eau. Ils s'amusaient toute la journée sans se lasser de leurs bêtises. 

Quant aux sirènes, la surprise était une nouvelle robe de bal rose, avec des éclats de mauve, d'or et d'argent. L'été se terminait mais l'automne arrivait. Et avec lui le temps de la danse. Grâce de Bleueville, leur professeur de danse, allait pouvoir leur apprendre beaucoup de nouvelles chorégraphies. Les trois sirènes avaient promis d'être attentives toute l'année pour briller au bal de Noël. 

Un bruit déchira l'océan. Un loup, appelé Maxime, qui avait cherché à enlever un petit garçon, appelé Pierre, se retrouva la tête dans l'eau. Mais ceci est une autre histoire. 

 
 

A Brest, le 30 août 2006