Comme je l'ai souvent écrit par le passé, la course n'est que la récompense des dix mois écoulés. Ce n'est en aucun cas un examen, et ce ne doit en aucun cas être un facteur de stress. De l'impatience oui mais surtout pas d'anxiété et encore moins de peur. Sans vouloir tomber dans la psychologie de magazine féminin (désolé mesdames), la course n'a été qu'un prétexte pour remettre un peu d'ordre dans la vie, pour remettre le sport à une place qu'il avait abandonnée depuis plusieurs années. Je ne sais pas ce qu'il se passera le 4 mars. Mais, j'aurais presque tendance à penser : peu importe. Je sais ce qu'il s'est passé ces dix derniers mois. Et là est l'essentiel.
Bonne nouvelle, j'ai appris il y a peu qu'un ancien coéquipier du Meudon Triathlon, Gilles Fontaine, serait lui aussi au départ. On ne joue pas vraiment dans la même catégorie puisque ce sera pour lui son... 29e Ironman, mais toujours sympa de croiser un visage connu. Je devrais aussi retrouver Pierre Baude, triathlète palois qui enchaine ce week-end un Ironman à Wanaka dans l'île du sud et donc dans deux semaines l'Ironman de Taupo. Lui aussi affiche de nombreux Ironman au compteur.
La prépa
Une fois les dernières "séancettes" terminées, le bilan de ces dix mois de préparation devrait afficher 151 km de natation, 4010 km de vélo et environ 700 km de course à pied pour un total horaire d'environ 312 heures ! Pas mal de kilos perdus mais difficile à dire précisément tant ma balance connait de larges fluctuations. Disons, que je pars à 88 kg et qu'il fut un temps, il y a un peu plus d'un an, où clignotait 104 kilos sur cette foutue balance. J'aurais aimé descendre encore un peu plus, mais il aurait fallu pour ça me priver de chocolat, de frites et de quelques autres gourmandises, et faut quand même pas pousser...
Pour mes deux premiers Ironman, j'avais accumulé pour Roth : 185 km de natation, 2450 km de vélo, 980 km de course à pied ; et pour Nice : 164 km de natation, 4150 km de vélo, 1050 km de course à pied.
La vraie satisfaction, ce sont les 4000 bornes de vélo. Le vélo m'ennuie et en plus je suis une quiche ! Alors quand je me suis fixé l'objectif de 4000 km en dix mois, c'était loin d'être gagné. Même si je n'ai jamais fait fumer l'asphalte des routes des Yvelines, les gambettes ont donc tourné de façon correcte. Les blessures récurrentes (mollet, adducteurs, dos) ont en revanche largement amputé les séances de course à pied. Aucune séance longue depuis les semis du mois d'octobre - novembre, ça va être chaud... Mais il faudra là aussi faire avec...
La course
Bonne nouvelle, si la météo est sympa (il pleut quand même souvent en ce moment là-bas), on devrait se régaler. Récemment, l'Ironman Nouvelle-Zélande a été élu plus bel Ironman de la planète... (article ICI). Prometteur.
Enfin à pied, trois boucles de 14 km au programme. Perso, j'aime bien les boucles. Au moins je sais où j'en suis.
Quel objectif ?
1h10 < Natation < 1h20
7 h (26 km/h) < Vélo < 8 h (23 km/h)
5 h < Course à pied < 6 h
+ 20 minutes de transition
13h30 < Total < 15h30
Pour rappel, voici mes résultats lors de mes deux précédents Ironman où j'étais bien mieux entraîné et avec dix ans et dix kilos de moins...
Roth 2005 : 11h57'40'' (1h09'04 - 5h58'26'' - 4h36'15'')
Nice 2008 : 13h09'38'' (1h06'56'' - 6h44'26'' - 4h59'11'')
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Comme je l'écrivais l'an dernier sur mon blog L'Equipe, quand Bold Eagle place son accélération, c’est Michael Jordan qui s’envole pour aller écraser un dunk, c’est Mohammed Ali qui arme son crochet, c’est Messi (enfin, pas celui du match face au PSG) qui entame un slalom au coeur d’une défense, c’est encore Rodger Federer qui sort un passing au bout d’une course folle.
Au sulky du champion comme il le fut à celui de son père Ready Cash quand il remporta ce Grand Prix de Paris en 2013, Franck Nivard s'attaquera aux 4150 m du Grand Prix de Paris (2700 m pour le Prix d'Amérique Opodo et 2100 m pour le Grand Prix de France) avec la perspective d'écrire une nouvelle page d'histoire. Les années à venir pourraient inscrire Bold Eagle dans la grande histoire des courses. Comme Ourasi, le crack absolu, vainqueur de quatre Prix d’Amérique (1986, 1987, 1988, 1990), de trois Prix de France (1986, 1987, 1988) et de multiples grandes épreuves. Le nouveau crack n’a qua 6 ans et le règlement l’autorise à courir en France jusqu’à 10 ans. Encore quatre ans pour écrire sa légende, quatre ans pour entrer dans la mémoire collective, quatre ans pour devenir un mythe.
Les amoureux des sports équestres doivent remonter à la fin des années 80 pour trouver telle trace de popularité parmi les chevaux. Champion olympique de saut d’obstacles à Séoul, en 1988, Jappeloup, le partenaire de Pierre Durand avait lui aussi conquis les foules bien longtemps avant la sortie du film de Guillaume Canet, en 2013. Depuis aucun cheval équestre n’a réussi à sortir de la bulle des « spécialistes ». Si les Français sont repartis de Rio l’été dernier avec la médaille d’or par équipes autour du cou, le grand public n’a aucune idée du nom de leur monture.
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Pas eu le temps de me plonger dans l'histoire et la géographie de mes terrains d'entraînement pour la rubrique "Les jambes... et la tête". Mais si vous avez zappé les épisodes précédents, le récap ci-dessous.
Dans la même série "Les jambes... et la tête" (généralement en bas des news)
- Les bunkers de Saint-Germain-en-Laye
- Le camp des Loges et le stade Georges-Lefèvre
- La montée entre le Pont Georges-Pompidou et la Place Royale
- Le coup de Jarnac, une origine saint-germanoise
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- Footing en terrasse à Saint-Germain, un voyage dans l'histoire de France
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- Le chemin des oratoires dans la forêt de Saint-Germain