L'équipe a suivi des couples de jumeaux génétiquement identiques de la naissance à l'adolescence. Les chercheurs ont pris en compte le poids de naissance, un premier indicateur possible de l'influence de facteurs environnementaux intra-utérins. Parce qu'ils partagent le même milieu prénatal, les fœtus gémellaires partagent des caractéristiques communes mais peuvent avoir un poids de naissance différent. Cette constatation suggère déjà que tout écart dans le poids de naissance résulte de facteurs précis intra-utérins.
Les chercheurs ont réalisé des imageries encéphaliques chez 52 des jeunes participants afin d'examiner la structure de leur cortex.
Des prélèvements d'ADN ont également été effectués pour identifier d'éventuelles différences épigénétiques entre les jumeaux, c'est-à-dire des changements dans l'expression des gènes liés à des facteurs environnementaux. A l'adolescence, le cortex des jumeaux présentait des différences de volume. Enfin, les chercheurs identifient des variations épigénétiques associées aux différences de poids de naissance et de structure corticale.
Des modifications épigénétiques en cause : les chercheurs montrent ainsi que certains facteurs du milieu intra-utérin vont induire des modifications épigénétiques qui vont influer sur le développement du cortex et donc, indirectement sur la régulation émotionnelle et diverses capacités cognitives à l'adolescence. Ils concluent que " le développement cérébral d'un adolescent serait marqué par son séjour dans l'utérus maternel " .
Des conclusions qui apportent une première compréhension du développement cérébral précoce et qui pourront ouvrir de nouvelles voies de prévention des troubles émotionnels ou cognitifs chez les jeunes.29 December 2016 DOI: 10.1002/hbm.23503 Birth weight discordance, DNA methylation, and cortical morphology of adolescent monozygotic twins