Quand le diable sortit de la salle de bain de Sophie Divry

Par Artemissia Gold @SongeD1NuitDete

Quand le diable sortit de la salle de bain de Sophie Divry

Nombre de pages :  191 pages
Editeur :  J’ai lu
Date de sortie :  1 février 2017
Langue :  Français
ISBN-10:  2290129461
ISBN-13:  978-2290129463
Prix Editeur :  7,60 €
Disponible sur Liseuse : Oui

Son résumé :

A Lyon, une trentenaire, Sophie, chômeuse en fin de droits, souvent affamée, est soucieuse d’écrire son livre. Avec fracas et drôlerie, ce roman nous entraîne dans les turpitudes de la vie d’une jeune femme qui subit son isolement, et il soulève la question de la place du chômeur dans notre société.

Ce diable ne laisse rien passer aux personnages et pointe avec malice et cruauté les besoins de chacun de se fondre et de se distinguer dans la société, la famille et le travail.

⭐ Mon avis :

J’ai tout de suite été séduite par ce titre assez intriguant et par les attentes qu’il suscitait dans mon imagination. La couverture, quant à elle assez minimaliste n’a fait que stimuler mon imagination encore plus. Pourtant quand j’ai ouvert ce livre et commencé ma lecture, je suis tombée sur un récit qui était exactement à l’opposé de ce à quoi je m’attendais et je dois dire que j’ai été agréablement surprise.

Petite chose que je voudrais dire avant tout aux personnes qui seraient susceptibles de lire ce livre, essayez de le lire quand vous n’avez pas de tracas dans votre quotidien parce que ce livre est loin d’être l’un de ceux qui s’inscrivent dans la littérature feel good. Quand j’ai commencé ce livre, je me suis tout de suite sentie oppressée par ce manque d’argent et cette faim sans cesse grandissante du personnage. Ici, on nous dresse un portrait incisif des personnes essayant tant bien que mal de joindre les deux bouts, ces personnes vivant sous le seuil de pauvreté en France. Je dois avouer que même si j’ai trouvé cette partie très intéressante, je me suis trouvée un peu mal à l’aise et tout simplement mal quand j’ai lu ce livre, cependant je pense que c’est un effet recherché par l’auteur, et très bien mené.

Ce qui m’a vraiment séduite dans la lecture de ce livre, ce sont toutes les expériences d’écritures que fait l’auteur, c’est vraiment intéressant à lire. Tantôt nous avons des chapitres qui ne sont qu’une suite d’énumérations, tantôt un chapitre biographique du personnage qui pourrait rappeler Annie Ernaux ou encore Nathalie Sarraute, enfin nous avons quelques petites touches d’absurde avec le personnages du diable qui apparaît ou encore les discussions entre les appareils électro-ménagés du protagoniste. L’oralité présente dans ce livre est elle aussi très séduisante et rend la lecture vraiment très fluide.

Il y a également tout un jeu sur la typographie qui donne lieux à des choses vraiment intéressantes, drôles et ludiques. Toutes ces choses font que l’absence de trame réelle est largement supportable car le récit n’a pas l’air d’être la principale préoccupation de l’auteur, il s’agit plutôt d’un prétexte pour s’exercer à diverses expériences littéraires.

J’ai également apprécié toute la réflexion de l’auteur sur les éléments propres au quotidien français. Il y a plus particulièrement un petit passage sur la notion de racisme qui était très intéressant et enrichissant.

J’admets avoir été un peu déçue par la fin du roman, je l’ai trouvée un peu rapide, cependant en écrivant cet article, j’y réfléchis et je la trouve plutôt cohérente avec l’ensemble de l’oeuvre. Nous n’avons pas vraiment de trame comme je l’ai dit un peu plus tôt, par conséquent il est normal qu’il n’y ait pas vraiment de fin, nous avons affaire à un séjour dans la vie de Sophie, une partie de son quotidien, or son quotidien ne s’arrête pas à la fin de ce livre. Il y a une très légère note optimiste qui montre que le personnage principal pourra certainement s’en sortir même si rien n’est confirmé, après tout la vie est faite d’aléas.

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Emy, Chroniqueuse sur Songe d’une nuit d’été

Quand le diable sortit de la salle de bain de Sophie Divry

Nombre de pages :  191 pages
Editeur :  J’ai lu
Date de sortie :  1 février 2017
Langue :  Français
ISBN-10:  2290129461
ISBN-13:  978-2290129463
Prix Editeur :  7,60 €
Disponible sur Liseuse : Oui

Son résumé :

A Lyon, une trentenaire, Sophie, chômeuse en fin de droits, souvent affamée, est soucieuse d’écrire son livre. Avec fracas et drôlerie, ce roman nous entraîne dans les turpitudes de la vie d’une jeune femme qui subit son isolement, et il soulève la question de la place du chômeur dans notre société.

Ce diable ne laisse rien passer aux personnages et pointe avec malice et cruauté les besoins de chacun de se fondre et de se distinguer dans la société, la famille et le travail.

⭐ Mon avis :

J’ai tout de suite été séduite par ce titre assez intriguant et par les attentes qu’il suscitait dans mon imagination. La couverture, quant à elle assez minimaliste n’a fait que stimuler mon imagination encore plus. Pourtant quand j’ai ouvert ce livre et commencé ma lecture, je suis tombée sur un récit qui était exactement à l’opposé de ce à quoi je m’attendais et je dois dire que j’ai été agréablement surprise.

Petite chose que je voudrais dire avant tout aux personnes qui seraient susceptibles de lire ce livre, essayez de le lire quand vous n’avez pas de tracas dans votre quotidien parce que ce livre est loin d’être l’un de ceux qui s’inscrivent dans la littérature feel good. Quand j’ai commencé ce livre, je me suis tout de suite sentie oppressée par ce manque d’argent et cette faim sans cesse grandissante du personnage. Ici, on nous dresse un portrait incisif des personnes essayant tant bien que mal de joindre les deux bouts, ces personnes vivant sous le seuil de pauvreté en France. Je dois avouer que même si j’ai trouvé cette partie très intéressante, je me suis trouvée un peu mal à l’aise et tout simplement mal quand j’ai lu ce livre, cependant je pense que c’est un effet recherché par l’auteur, et très bien mené.

Ce qui m’a vraiment séduite dans la lecture de ce livre, ce sont toutes les expériences d’écritures que fait l’auteur, c’est vraiment intéressant à lire. Tantôt nous avons des chapitres qui ne sont qu’une suite d’énumérations, tantôt un chapitre biographique du personnage qui pourrait rappeler Annie Ernaux ou encore Nathalie Sarraute, enfin nous avons quelques petites touches d’absurde avec le personnages du diable qui apparaît ou encore les discussions entre les appareils électro-ménagés du protagoniste. L’oralité présente dans ce livre est elle aussi très séduisante et rend la lecture vraiment très fluide.

Il y a également tout un jeu sur la typographie qui donne lieux à des choses vraiment intéressantes, drôles et ludiques. Toutes ces choses font que l’absence de trame réelle est largement supportable car le récit n’a pas l’air d’être la principale préoccupation de l’auteur, il s’agit plutôt d’un prétexte pour s’exercer à diverses expériences littéraires.

J’ai également apprécié toute la réflexion de l’auteur sur les éléments propres au quotidien français. Il y a plus particulièrement un petit passage sur la notion de racisme qui était très intéressant et enrichissant.

J’admets avoir été un peu déçue par la fin du roman, je l’ai trouvée un peu rapide, cependant en écrivant cet article, j’y réfléchis et je la trouve plutôt cohérente avec l’ensemble de l’oeuvre. Nous n’avons pas vraiment de trame comme je l’ai dit un peu plus tôt, par conséquent il est normal qu’il n’y ait pas vraiment de fin, nous avons affaire à un séjour dans la vie de Sophie, une partie de son quotidien, or son quotidien ne s’arrête pas à la fin de ce livre. Il y a une très légère note optimiste qui montre que le personnage principal pourra certainement s’en sortir même si rien n’est confirmé, après tout la vie est faite d’aléas.

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