La xénophobie en Afrique du Sud : la triste réalité de la haine de l’étranger, même s’il ne vient pas de loin et qu'il nous ressemble.

Publié le 13 mars 2017 par Georges74

Les nouvelles qui nous parviennent de la république Sud-Africaine ne sont pas rassurantes pour tous ceux qui ont un parent ou une connaissance vivant dans ce pays. La cruauté envers les étrangers gagne du terrain et on a du mal à comprendre les raisons de cette haine envers ces hommes et ces femmes qu'on voit molestés, lynchés et mis à mort par des foules en colère. " Ils sont étrangers, qu'ils retournent chez eux " disent-ils dans leur colère. Ces violences xénophobes en Afrique du Sud, traduisent la triste réalité de la haine de l'étranger, même s'il ne vient pas de loin ou qu'il n'est pas vraiment différent de nous.

Voici quelques articles sur le sujet :

Le sentiment anti-étranger en Afrique du Sud est le signe d'un mal qui devrait épouvanter le pays. Cette maladie insidieuse a déjà pris tous les visages de la haine, à commencer par l'insulte qui fuse (makwerekwere veut dire " sale étranger ") dans la rue, dans les taxis collectifs, où, comme l'explique, atterrée, une dame originaire de la République démocratique du Congo (Congo Kinshasa), " on n'ose plus décrocher quand le portable sonne, de peur que les gens assis à côté entendent une langue étrangère".

Ce mal, c'est une foule qui s'amasse dans un township, encourage les hommes à forcer le rideau de fer de la boutique voisine, avant de se livrer à une orgie de pillage, tandis qu'on passe à tabac, si on ne le tue pas, le propriétaire, cet étranger, ce makwerekwere. Il n'y aura aucune sanction, ou si peu. Il est interdit de toucher les quartiers riches, les banlieues cossues, les centres commerciaux. Les forces de sécurité y veillent. Le message est d'un cynisme net : défoulez-vous dans vos quartiers, mais pas touche aux îlots de prospérité et à ceux qui les peuplent.

Qui est visé ? Jusqu'à nouvel ordre, les ressortissants de pays d'Afrique ou d'Asie du Sud, qui ont en commun l'envie de vivre et de travailler dans le petit commerce, dans les quartiers les plus modestes. Ils y ont anéanti, il est vrai, la concurrence des échoppes sud-africaines. Or, derrière ces magasins, se dessinent des intérêts locaux, parfois liés à des responsables politiques. Lesquels, à l'occasion, montent les foules contre les étrangers, sûrs de leur impunité... (En savoir plus sur www.lemonde.fr)

Une trentaine de magasins tenus par des étrangers ont été attaqués dans la nuit de lundi 20 à mardi 21 février dans la banlieue ouest de Pretoria. Des magasins ont été pillés, d'autres incendiés. Cette nouvelle vague d'attaques a commencé il y a une dizaine de jours autour de Johannesburg et de la capitale sud-africaine.

A l'origine de ces violences : des habitants de Rosetenville au sud de Johannesburg en colère contre les Nigériens qu'ils accusent de trafic de drogue et de prostitution.

Plusieurs maisons ont été incendiées, puis les incidents se sont propagés à la banlieue ouest de Pretoria. Et là, ce sont des magasins qui ont été pris pour cible. Désormais, ils s'en prennent à tous les étrangers, explique une jeune Congolaise. " On a vu un tas de gens, on ne veut plus des étrangers ! " lance-t-elle.

Dans certains townships, les commerçants étrangers ont plié bagage tôt ce mardi matin pour éviter d'être pris pour cible. Prince Binda, membre d'une organisation congolaise, regrette l'amalgame qui est fait entre étrangers et criminels. " S'il y a des problèmes, des accusations de trafic de drogue ou de prostitution, ensemble nous devrions en parler et dénoncer le problème, dit-il. Vous ne pouvez pas dire que tous les étrangers sont des criminels juste parce que quelques-uns ont fait quelque chose d'illégal. "... (En savoir plus : http://www.rfi.fr/afrique)

Source : rfi