Swingers

Publié le 16 juin 2008 par Lupus

You’re so money baby and you don’t even know it!

Dans Swingers il y a de vrais acteurs qui jouent de vrais wannabe-acteurs. Dans Swingers il y a deux hommages aux deux meilleurs films de gangsters de tous les temps (un des deux est caché dans cet article, sauras tu le reconnaitre ami lecteur?). Dans Swingers il y a le plus grand moment de lose ever impliquant un homme et un répondeur. Dans Swingers il y a des gens qui jouent à BladesOfSteel sur NES. Dans Swingers il n’y a pas Ben Affleck, pas Ben Stiller. Dans Swingers à un moment quelqu’un sort un gun mais aprés ils sont potes donc c’est pas grave. Il y a tout ca dans Swingers.

Swingers, ca serait une sorte de Kevin Smith west-coast ou les bars undergrounds remplaceraient le commerce de proximité et ou siroter des martinis serait définitivement plus hype que fumer des blunts. Swingers c’est la classe.

Vegas, baby, Vegas..

Swingers c’est réalisé par Doug Liman, qui avant de commettre une pub Hugo Boss à 100M de dollars de deux heures, pardon je veux dire Mr & Ms Smith, a réalisé la seule copie digne  qu’il existe des films de Tarantino, Go, et surtout, oui surtout, le film d’action le plus intelligent, frais et cool de ces dernières années, Sa Seigneurie Steven Soderbergh mise à part, The Bourne Identity.

Maintenant c’est un sale vendu qui se fait probablement des lignes de coke sur les seins d’Angelina Jolie. Il finira sur un crochet de boucher rouillé comme les autres sociaux-traîtres© le jour de la Révolution.

En attendant, et quoi qu’en disent nos amis crypto-staliniens, le crochet de boucher rouillé c’est pas encore trés lounge, alors que Swingers si.

Ca se passe vers le milieu de années 90 à l’époque d’un revival swing, Sinatra, Vegas, martinis et Brian Setzer. La vie est facile, elle consiste essentiellement à passer des auditions, sortir dans des bars, jouer à BladesOfSteel, obtenir les numeros de telephone des beautiful babies rencontrées et ensuite longuement disserter sur le delai standard qu’il convient d’observer avant de les rappeler, ces beautiful babies. C’est léger, c’est lounge, c’est bonheur.

Dans Swingers il y a Vince Vaughn, le vrai, pas celui de Dodgeball, Starsky&Hutch, BeCool et toutes les comédies à moitié nazes avec Ben je-fais-trop-de-films Stiller, dans son meilleur rôle. Il est so money comme ils disent, beaucoup, dans le film. Il y a surtout Jon Favreau, le seul, l’unique, qui own comme d’habitude et ou qu’il soit, mais surtout ici. Personne joue mieux la-lose que Jon Favreau dans Swingers.

C’est un film qui va bientôt avoir dix ans et qui a pas pris une ride. C’est extrémement bien écrit et joué, il y a deux trois scènes anthologiques (le répondeur, la table de black-jack), c’est drôle et doux-amer en même temps et c’est juste vraiment bien.

Enjoy.