De LIFE à Universal… Petite(s) mise(s) à jour professionnelle(s).

Publié le 24 mars 2017 par Maybachcarter

Comme diraient nos amis anglais « The Cat is out of the bag  » ! Ce n’était plus exactement un secret de polichinelle à échelle abidjanaise (tout ou presque se sait à Babi) mais rien ne vaut une officialisation en bonne et due forme: Kiff No Beat a signé en major, et pas n’importe laquelle ! Je suis bien sûr ravie pour les garçons, j’ai toujours cru à leur potentiel, notamment à l’export, c’est même la première chose qui ait attiré mon attention. 4 ans plus tard, je suis contente de voir que j’ai eu du flair, surtout quand je vois leur planning pour les prochaines semaines

Puisqu’on en est à faire des annonces, j’en profite aussi pour dire que je ne suis plus chez Voodoo Communication et donc par définition, je ne suis plus à la tête de la rédaction de LIFE, que j’ai quitté il y a peu. Certain(e)s ont probablement vu que le magazine a fait peau neuve au niveau de sa présentation et de son rubriquage. Cela restera une de mes fiertés en termes de réalisation, d’avoir pu insuffler un peu de ma vision au magazine, même si je n’en aurais pas tellement profité. Ça a été, à tout point de vue, une expérience instructive de travailler pour un média africain en Afrique, notamment en matière de gestion d’équipe, n’ayant jusqu’ici eu que des expériences à l’étranger… Et j’en profite pour remercier encore les directeurs et mon (ancienne) équipe, à qui je souhaite le meilleur. Ceci étant, après quelques temps passés à travailler comme employée, la fibre entrepreneuriale et créative a refait surface de manière très persistante ces derniers mois. Au travers d’opportunités toujours plus grandes les unes que les autres, mais aussi à travers quelques expériences dans le cadre du travail, j’ai fini par comprendre que je ne suis pas forcément faite et constituée pour travailler dans un certain « formalisme ». As a creative, i need my own room, my own people, my own freedom, my own rules to be excellent at whatever i’ll choose to do. Pas que je me présente en fausse rebelle ou en allergique à l’ordre hiérarchique, mais mon étoffe ne correspond peut-être pas à certains aspects du « management à l’africaine ».

Il ne faut jamais dire jamais, mais pour le moment, je suis heureuse de travailler pour moi (et non pour quelqu’un), de manager mon temps comme je l’entends, de pouvoir voyager sans avoir à remplir de fiche d’absence, d’avoir une totale marge de manoeuvre sur ce que je fais et surtout…de pouvoir faire des choses qui me ressemblent ou sont quasiment faites sur-mesure pour moi, dans des conditions qui me correspondent. Je sais que c’est un luxe, je mesure à quel point ça l’est quand j’entends des amis se plaindre de leurs emplois alimentaires. Et c’est parce que j’en suis consciente que je n’ai pas pris un jour de repos depuis que j’ai arrêté mon ancien job. Il faut battre le fer quand il est chaud au lieu de penser qu’on a tout le temps devant soi. J’ai toujours pensé que se mettre la pression en permanence est un des meilleurs moyens de s’auto-discipliner, même si ça aboutit parfois à des crises d’angoisse qui ne sont pas nécessairement justifiées.

Ambition​ + Impatience = Anxiety. They don’t teach that in business schools.

— Jeune BreSom. (@PaolaAudrey) March 20, 2017

Quoi qu’il en soit. Repasser d’employée à auto-employée m’a aussi forcée à accélérer une transition que j’aurais dû commencer il y a déjà un an, mais que j’ai toujours repoussée par paresse et par excès de confort (les inconvénients du salariat): passer de « consultante freelance qui effectue des missions quand ça lui chante » à « directrice d’agence de conseil qui doit constituer et former une équipe en plus d’atteindre des objectifs de chiffre d’affaires« . La transition de l’un à l’autre n’est pas périlleuse en soi mais je peux dire que je la sens dans ma chair lol. Les défis sont différents, plus immédiats, plus directs et l’ironie veut même que je sois plus occupée aujourd’hui en tant que « free agent » que lorsque j’étais salariée… Bref !

Tout cela pour dire que j’ai décidé de me concentrer cette année au développement de mon agence, que je compte désormais Universal Music Group comme client (parmi d’autres)… et qu’avec un peu de chance (et beaucoup de bon travail en coulisses), je ferai de mon mieux pour aller encore plus haut et plus loin. Peut-être qu’on viendra me faire une offre tellement grosse que je n’aurais pas d’autre choix que d’accepter, peut-être que je vais être lassée par les difficultés liées au fait de gérer son propre business… Who knows? Une chose est cependant certaine. Contrairement à la naïve complète que j’étais quand j’ai monté mon 1er projet en 2007, j’ai désormais plus d’assurance et une conviction plus forte qu’il n’y a pas de raison (sinon la malchance) que je n’arrive pas à réaliser mon ou mes rêves. Après tout, et je finirai sur cette maxime camerounaise, « Tu dors, ta vie dort, on dort sur ton argent« .

 #TeamHUSTLE