Législatives : Richard Jacquet devra-t-il affronter François Loncle ?

Publié le 02 avril 2017 par Gezale

Sur le marché de Louviers ce samedi.

Tenir jusqu’au 23 avril. Ne rien lâcher. S’appuyer sur des convictions sincères. Faire campagne contre vents et marées. Contre les traîtrises et les aléas d’une campagne chaotique, notamment au sein du Parti socialiste et face à un député sortant qui laisse entendre la possibilité de se représenter. Dans un entretien publié par TV5, François Loncle évoque, sans conditionnel (est-ce dû à une interprétation du journaliste ?) sa candidature aux législatives dans la 4e circonscription de l’Eure où il est élu depuis 1981 avec une interruption de 1993 à 1997. Richard Jacquet, candidat PS et soutien de Benoît Hamon, va donc devoir conjuguer force intérieure et hauteur de vue pour ne pas céder à la tentation de livrer un combat singulier que tout justifierait pourtant quand on a, comme il l’a fait, soutenu le sortant et ses campagnes pendant tant d’années.
Peut-être, ce serait heureux, s’agit-il d’un poisson d’avril daté du 31 mars ? Rien n’interdit d’être en avance sur le calendrier. Mais quand François Loncle évoque la constitution d’un groupe composé de progressistes avec Manuel Valls aux commandes, on ne peut que s’interroger. Quand il déclare inscrire sa démarche sous le sigle de la majorité présidentielle, nos yeux s’écarquillent. S’agit-il de la majorité ancienne ou de la majorité future ? Et avec qui ? Si Fillon est élu (gardons-en nous) l’étiquette ne colle plus. Majorité présidentielle, voilà un slogan bien pratique sous tous rapports…gageons qu'une mise au point publique s'imposera dans les meilleurs délais.
Revenons à Richard Jacquet. Le maire de Pont-de-l’Arche peut compter sur des soutiens vaillants.  Pour preuve, la présence samedi sur le marché de Louviers, d’une cohorte de « camarades » — un substantif approprié — venus l’entourer et distribuer avec lui. Certes, Richard Jacquet n’a pas la notoriété du sortant mais il a pour lui le rajeunissement, le renouvellement, un travail de terrain reconnu et offre une vraie solution pour le futur. Car si Emmanuel Macron a raison sur un point, c’est bien sur cette nécessité de changement dans le personnel politique. Cette élection doit donc être l’occasion de tourner la page, parfois glorieuse, parfois moins, d’un livre ouvert en 1981.
Ce qu’il faut retenir de la campagne présidentielle c’est que, cette fois, le vainqueur de l’élection suprême ne pourra pas tout. Il devra notamment s’appuyer sur une majorité parlementaire dont les contours sont aujourd’hui bien flous et bien incertains. La 4e circonscription, classée à gauche, peut donc se doter d’un député de terrain, dont la personnalité affiche des qualités recherchées : clarté, simplicité, convivialité, fidélité…Jacquet.