Rapatriement d’un corps : Ce qu’il est important de savoir sur le cercueil hermétique

Publié le 02 avril 2017 par Daniel Leprecheur

Or, devant l’importance des démarches administratives à accomplir dans cette situation, on a souvent tendance à quelque peu négliger ce point, en s’en remettant aux professionnels du funéraire choisi pour accomplir ce dernier voyage.

Il convient cependant de s’informer des obligations en la matière, afin d’éviter des dépenses inutiles, des soucis de validation de la part des autorités concernées.

Un usage généralisé

Même si les lois peuvent varier d’un pays à l’autre, le recours au cercueil hermétique demeure une constante, imposée par la très grande majorité des compagnies aériennes. C’est aussi le cas dans le cadre de l’Europe depuis la mise en application en 2010 des directives concernant la circulation des défunts. Le cercueil hermétique équipé d’un filtre épurateur est donc de ce fait, une norme et non une exception.

Ainsi, les entreprises funéraires y ont automatiquement recours pour effectuer ce type de déplacement. Encore faut-il savoir de quoi il s’agit vraiment.

A savoir

Le rapatriement est aussi prévu dans certains contrats d’assurances obsèques (voir notre article).

Une configuration spécifique

Le cercueil dédié au rapatriement des corps se présente toujours selon la même configuration.

  • Il s’agit un boîtier en bois classique dont on a équipé l’intérieur d’une paroi en zinc ou en aluminium fin, camouflée par un capitonnage en tissu.
  • Le catafalque est ensuite scellé d’un couvercle en métal, qu’on soude à froid avec de la résine pour le rendre hermétique, lui-même recouvert par l’enveloppe du cercueil.
  • Une fenêtre peut être pratiquée à hauteur de tête pour permettre de contempler le visage du défunt.
  • Il faut compter des parois de 22 mm en cas de transport aérien.
  • Le tout est pensé pour résister en cas de crash de l’avion, afin d’éviter les effets de la décompression notamment.

L’importance du filtre sanitaire

Le couvercle de métal doit être équipé d’un filtre qu’on place avant la fermeture du coffre en bois. Ce filtre a pour objectif de neutraliser les gaz de décomposition. Cet élément est important, la vignette qui le complète doit être collée en bas du coffre en bois pour certifier de son installation auprès des agents de l’aéroport et des membres du consulat.

Il faut par ailleurs vérifier sa date limite d’usage, un filtre caduc n’aura aucun impact au niveau de la protection sanitaire. Attention, le moindre écart peut entraver la délivrance des autorisations nécessaires, et le transport ne se ferait pas.

Une facture à surveiller

On le voit, il est essentiel de connaître les singularités de ce matériel, afin d’éviter de cruelles déconvenues au moment de l’embarquement ou du transport… Mais aussi lorsqu’il s’agit de régler la facture.