La roue hypothécaire et ses options!

Publié le 22 juin 2007 par Wendy Careau

Après les films de série B on parle de prêt B, non traditionnel ou non conforme. Un article lu dans le journal « Les Affaires » m’a permis d’en apprendre plus sur les options disponibles pour aider les gens à accéder à la propriété ou à simplement conserver leur propriété lorsque le ciel s’assombrit financièrement parlant. Ceux qui ont un dossier de crédit entaché, les endettés, les divorcés et autres laissés-pour-compte par les institutions financières trouvent maintenant des oreilles plus attentives ailleurs.

Le prêt B est destiné aux gens mis de côté par les banques. On parle souvent d’une solution temporaire à des taux supérieurs variant de 6 à 12 % étant donné les risques plus élevés. Les prêteurs qui offrent ce genre d’alternative sont encore peu connus, peut-être avez-vous déjà entendu quelques noms parmi les suivants :

- AGF
- Solutions Hypothécaires Idéales
- Financement hypothécaires HSBC
- monProchain prêt hypothécaire
- Xceed
- Sécur Finance
- Home Trust
- Wells Fargo
- GE Money
- Citifinancière

Les trois derniers de la liste sont des prêteurs des États-Unis, qui, pris dans un marché qui stagne, ont su flairer la croissance de la demande au Canada. De 2005 à 2006, le prêt B a connu une augmentation de 25 % de son volume. En 2006, 5 % des prêts hypothécaires étaient des prêts non traditionnels. En réaction à cette croissance du marché, de plus en plus de banques ouvrent tout à coup une division de prêts non conformes. Les assureurs de prêts (SCHL et Genworth) assouplissent leurs normes et certaines institutions financières proposent l’amortissement prolongé sur 30, 35 et même 40 ans.

Ce qui surprend davantage, c’est que les institutions financières assouplissent de beaucoup leurs conditions pour un prêt traditionnel. Ils prêtent plus, mais ils sont aussi stratégiques et se reprennent sur l’assurance prêt hypothécaire pour se protéger.

Si on additionne à tout ceci la forte activité de la revente, la hausse du prix des maisons et des taux hypothécaires, on sent que la roue tourne. Acheter une maison est beaucoup plus cher, par contre les nombreux moyens d’obtenir du financement et les courbettes que multiplient les institutions financières rendre l’accès à la propriété plus facile. Résultat, les gens achètent des propriétés, la revente est à son meilleur, les prix montent, les taux montent et ça tourne!

La morale de cette histoire, sachez évaluer vous-même votre situation. Si vous obtenez un refus pour un prêt à la banque par exemple, analysez pourquoi avant de vous tourner vers un prêt hypothécaire non traditionnel. Si on vous prête plus que ce que vous aviez estimez être à l’aise à payer, ne le prenez pas sous le simple prétexte qu’on vous l’accorde. En bout de ligne, c’est vous qui payez le plus cher dans l’histoire, alors aussi bien que la démarche soit agréable et que vous puissiez dormir sur vos deux oreilles tous les soirs sans souci financier.

Source : Les Affaires, 9 juin 2007, par André Dubuc