Orgueil et préjugés et zombies, Jane Austen & Seth Grahame-Smith

Par Maliae

Résumé : ‘Orgueil et préjugés et zombies’, c’est la rencontre délirante entre le roman culte de Jane Austen et… des milliers de morts-vivants. Le résultat : un livre qui pour les trois quarts est du pur Jane Austen, le récit des intrigues matrimoniales qui animent le petit village anglais de Meryton, et notamment la famille Bennet, laquelle a cinq filles à marier ; le quart restant, ce sont les zombies, qui attaquent inlassablement les habitants de ce paisible village. Car, dans cette version azimutée d »Orgueil et préjugés’, une terrible calamité s’est abattue sur l’Angleterre : les morts se sont réveillés et en veulent terriblement aux vivants. Non contentes de trouver un mari, les demoiselles Bennet doivent se défendre contre les zombies, autrement dit les ‘innommables’ ; entre deux tasses de thé chez le châtelain voisin, elles sortent leurs dagues et massacrent allègrement les suppôts de Satan.

Avis : Cette histoire est une sorte de réécriture du très grand Orgueil et Préjugés de Jane Austen, avec un petit côté sanglant et gore, car les demoiselles Bennet, en plus de se chercher un mari, vont devoir se battre contre les zombies.
J’ai beaucoup ris au cours de ma lecture, car les situations devenaient plutôt cocasse avec ces zombies – oui ce n’est pas fait pour être effrayant du tout. L’auteur a vraiment repris l’oeuvre de Jane Austen, pour y glisser sa patte, ses innommables, un peu de sang. Certains passages, sont carrément copié collé de l’oeuvre, mais la plupart sont modifiés pour y rajouter ce côté comique et un peu fou. On nous parle d’entrainement en Orient, d’Honneur, d’esprit guerrier. Elizabeth, en plus d’être la jeune fille intelligente que l’on connait, est aussi une guerrière impitoyable. Elle est beaucoup plus violente que dans l’oeuvre original et très amusante. Ceci dit, j’aurais tout de même un petit reproche à faire : c’est son envie de butter tous ceux qui ne sont pas d’accord avec elle. J’ai trouvé ça un brin énervant au bout d’un moment. « Décapitons machin, décapitons bidule », ça va bien deux minutes. L’important c’est tout de même de battre les zombies dans un premier temps, pas de régler ses comptes.
Il y a aussi quelques incohérences, on reproche aux femmes à la fois de ne pas être féminine quand elles se battent, mais en même temps on méprise presque celles qui ne savent pas se battre (bon ceci étant dit, c’est une incohérence qu’on retrouve beaucoup en vrai, de nos jours, des paradoxes sur ce que l’on demande aux femmes).
Mais c’est une oeuvre comique, c’est drôle et j’étais tellement contente de retrouver cette histoire, même sous un jour nouveau, que je me suis régalée à la lecture. C’était aussi amusant de voir les différences avec l’oeuvre originale et la façon dont l’auteur a manié le récit.

Bref, sans être une lecture impérissable, j’ai trouvé ça plutôt sympathique, et j’ai maintenant très envie de voir le film.

Phrases post-itées : 
« L’unique objectif de Mr Bennet était de maintenir ses filles en vie. Celui de Mrs Bennet était de les marier. »

« – Bien sûr, bien sûr ! répondit Mrs Bennet. Elles sauront tuer autant qu’elles sauront charmer ! »

« Jamais elle ne s’était sentie aussi sincèrement éprise de lui, en cet instant où tout amour était vain. »

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