Voter pour qui, pour quoi

Publié le 29 mars 2017 par Ensemble France @EnsembIeFrance

En vertu des trois lignes rouges que je m’interdis de franchir, voyons précisément, parmi les 11 candidats présents sur la ligne de départ de cette élection présidentielle, lesquels n’ont aucune chance de recueillir mon suffrage.

Je ne pourrai pas voter pour un candidat qui s’adresse prioritairement à une portion du peuple.

Il y a malheureusement des candidats dont le programme est dirigé contre “les capitalistes” (comme ils aiment les nommer), c’est-à-dire en fait contre les investisseurs, qui sont pourtant indispensables non seulement au développement économique (investir dans une entreprise, une filière, un secteur d’activité, c’est le préalable à tout emploi sauvé ou créé), mais aussi au financement de la dette publique (si les conditions d’endettement étaient fixées par la demande, comme le fait de ne rembourser que ce qu’on veut bien rembourser, il n’y aurait tout simplement plus d’offre de prêt). Ces candidats ne sont donc pas crédibles, sauf à vouloir vivre sur une autre planète, purement immaginaire.

Nathalie Arthaud
Philippe Poutou
Jean-Luc Mélenchon

Ces trois-là sont éliminés pour vouloir dresser le peuple contre les détenteurs de capital, alors que ces derniers n’ont que l’embarras du choix pour investir à travers le monde. Il est illusoire de croire qu’on peut entretenir un modèle de société aussi coûteux que le notre en se privant des ressources capitalistiques. Au contraire nous avons un besoin urgent de réconcilier, de faire travailler ensemble, dans une même vision partagée, toutes les composantes de notre pays.

J’en ajouterai un quatrième, indirectement, parce qu’il se verrait bien gouverner avec des communistes (dont les “insoumis” auxquels il fait régulièrement les yeux doux) :

Benoît Hamon

Je ne pourrai pas voter pour un candidat qui prône le repli sur soi, en rejetant tous les torts sur l’Europe.

Jacques Cheminade : il veut nous faire croire qu’une fois élu il serait en capacité de convoquer un nouveau Bretton Woods au cours duquel serait examiné la légitimité des dettes (en cela il méritait presque de rejoindre les trois candidats communistes déjà écartés ci-dessus); Par dessus le marché, il veut sortir de l’Union Européenne, et de la zone €uro, préférant rapprocher la France des BRICS !..

Les trois candidats communistes, s’ils n’étaient pas déjà hors jeu, seraient évidemment “black-listés” ici puisqu’à leurs yeux l’UE est coupable de presque tout, et surtout de vouloir imposer à ses pays membres des “politiques d’austérité” (s’agissant en fait de règles – ou “discipline” – visant l’équilibre budgétaire à moyen terme).

L’extrême droite n’est pas en reste sur ce sujet, ce qui vaut également à ses représentants (et/ou apparentés) d’être radiés pour les mêmes raisons :

Marine Le Pen
Nicolas Dupont-Aignan
François ASSELINEAU

Je ne pourrai pas voter pour un candidat qui cherche à cacher la gravité de la situation, et qui n’annonce donc pas les réformes dont le pays a pourtant un besoin urgent.

Certains de ceux que j’ai précédemment exclus auraient pû se retrouver également dans cette dernière liste, mais ne souhaitant pas les accabler, je me contenterai ici d’émettre les doutes que je peux avoir concernant les trois derniers prétendants à l’Elysée, en espérant pouvoir lever ces doutes d’ici le 23 avril (premier tour de cette présidentielle), au moins pour l’un d’eux :

Jean Lassalle
François Fillon
Emmanuel Macron

Pour ces trois derniers, il me reste donc à vérifier si les réformes annoncées dans leur programme le sont avec suffisamment de clarté, tant au plan du contenu que du calendrier, pour leur assurer, s’ils étaient élus, la légitimité à refonder notre modèle…

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