« Mais cette justification n'est pas suffisante. Pour éviter tout remords, le tueur en série, comme tous les agresseurs extrêmes, utilise un second procédé. Il inverse le rapport de culpabilité et se pose en victime des personnes qu'il agresse (victimisation), tout en les rendant responsables des souffrances qu'elles subissent (culpabilisation). Le violeur, lorsqu'il affirme que sa victime a été provocante, estime être mis en accusation de façon injuste. Si la femme a souffert, elle a eu selon lui le sort qu'elle méritait. »
(Philippe Cotter, Gilbert Holleufer, La vengeance des humiliés, Editions Eclecta, p.20-21)