Sylvain Alzial et Sébastien Touache : Le coupable

Par Stephanie Tranchant @plaisir_de_lire

Le coupable de Sylvain Alzial (auteur) et Sébastien Touache (illustrations)  5/5 (08-04-2017)

Le coupable (40 pages) est paru le 5 avril 2017 aux Editions du Rouergue.


L’histoire (éditeur) :

Ce matin, le bûcheron a perdu sa hache. Après avoir retourné sa maison pour retrouver son précieux outil de travail, il en vient à soupçonner son voisin qui a tout du suspect idéal. La colère monte, les indices se multiplient à l'image de tous ces « h » « ache » « haches » qui petit à petit envahissent les images de Sébastien Touache et le texte de Sylvain Alzial. Le bûcheron s'acharne jusqu'à trébucher sur sa hache qu'il avait oublié de ranger. Un album drôle et malin autour d'un quiproquo.

Mon avis :

Un album petit pois carotte ?

Non, un album tout en orange et en vert pour parler d'une hache disparue et d'un bûcheron soupçonneux qui mène l’enquête, un voisin coupable (c’est sûr !), de suspicion, de sagesse et de surtout beaucoup, beaucoup de H.  

Étonnant ?  Oui, Le coupable est un livre surprenant par sa mise en page (le choix des couleurs, les très grosses illustrations…), mais vachement sympa, et surtout plein de surprises.


Le coupable est un album à lire et à regarder plus d'une fois pour en apprécier tous ses clins d'œil.  C’est un festival de H (mais pas celle du bûcheron), aussi bien dans le texte (remanié pour l'occasion) que dans les illustrations.  Mais tous les indices sont là c'est sûr pour nous conduire à ce malhonnête, ce truand et voleur de hache…

 

Quelle drôle et pétillante mise en scène !  La colère gronde à mesure que le bûcheron comprend à quel énergumène (pourtant habituellement très gentil) il a affaire, et les dessins deviennent de plus en plus sombres jusqu'à ce qu'enfin, en pleine action, en plein milieu de la narration, au sommet de sa fureur, de son irritation et de son acharnement, le bûcheron tombe sur LA hache (et ce n’est pourtant pas faute d'en avoir croisés avant…).

 

Expressif, animé et haut en (bi)couleur, Le coupable et un grand album (30 par 22 cm) qui, sous ses airs d’enquête, évoque une situation que tout le monde connaît bien :  cette manie d'accuser (parce que tout accuse) quand on perd un objet, cette précipitation qu'on a à trouver un coupable lorsqu'on ne remet plus la main sur quelque chose, et enfin et surtout se retrouver bien bête quand on s'aperçoit qu'on l'avait finalement bien mal rangée.

 

C’est drôle et sage !  À méditer, après avoir bien rigolé !