Le résultat ? moi, assise entourée de montagnes de vêtements jonchant le parquet, prête à faire deux nouveaux tas : je garde, je jette. Simple, n’est-ce pas ? Eh bien peut-être, mais pas rudement efficace. J’ai dû éliminer mollement une quinzaine de (petites) pièces et autres tshirts préadolescents extendus et délavés. Mais la quasi-totalité de ma garde-robe a été sauvée du déluge. Et je me retrouve avec les mêmes habits (mieux rangés, il est vrai) et les mêmes questions existentielles devant mon placard.
Parce que chaque vêtement a une histoire, j’ai été incapable d’éliminer une simple “pièce”, mais je regardais le vêtement chargé de souvenirs et de symboles entre mes mains, qui me lançait de ses petits yeux imaginaires « garde-moi, garde-moi, tu te souviens quand tu as flashé sur moi, là sur le portant de cette petite boutique, alors s’il-te-plaît garde-moi ! ». Et évidemment, ça a marché (ou alors, il reste l’éventualité, non négligeable, que je sois complètement folle puisque mes vêtements me parlent
En revanche, le côté de placard de Monsieur mon mari a eu le droit, lui aussi, à un tri sélectif. Même montagne de linge sur le parquet (mais au singulier car c’est un garçon et les garçons ont généralement moins de linge que les filles, c’est bien connu). Et là, j’ai entrepris implacablement d’appliquer la même méthode : c’est quoi ce truc ? c’est moche, c’est vilain et c’est délavé ? (et accessoirement, on dirait que ça appartient à ¤ un ado prépubère/¤ un ptit papy /¤ n’importe qui sauf un jeune homme sexy et very miam? -cochez les bonnes réponses) Zou, poubelle. C’est marrant, cette fois ce n’était pas le vêtement qui me faisait des petits yeux piteux, mais Chéri avachi sur le canapé tel un mouton promis au sacrifice