La critique
Petite comédie anecdotique sous fond de lutte féministe
69 année érotique, chantaient Gainsbourg et Birkin. C'est cette année là que deux amis, Vincent (Vincent Elbaz) et Paul (Roshdy Zem) font la connaissance d'Alice (Clotilde Courau) et d'Eve (Karin Viard). Vincent tombe amoureux d'Alice, Paul succombe à Eve. Mais si le dernier couple finira par se marier, ce ne sera pas le cas du premier, Vincent n'étant pas célibataire et décidant de se marier avec sa copine en vigueur, Marie (Géraldine Pailhas). Les années passent, les couples trépassent : Paul et Eve sont au bord du divorce, leur couple manquant complètement d'éclate au lit (Paul serait précoce et Eve frigide...) , Vincent trompe Marie avec Eve (qui du coup trompe Paul, vous suivez ?) mais peu importe puisque dans le fond il ne pense qu'à Alice. Cette dernière est devenue une militante féministe. Alors que les femmes luttent pour s'émanciper, et notamment obtenir le droit d'avortement, les affaires sentimentales de chacun tournent au grand n'importe quoi, souvent à cause d'hommes ne parvenant pas à comprendre ces demoiselles...Le moment de la parenthèse enchantée, des premieres rencontres, semble bien loin...
Bizarre...Ce deuxième long métrage de Michel Spinoza (réalisateur de Anna M) fut très chaleureusement reçu lors de sa sortie en salles alors que ,franchement, quand on le regarde aujourd'hui il n'y a rien de bien folichon. Peut être que la sortie en 2000 explique cela, les critiques étaient probablement encore cléments avec le genre du film choral sur les problèmes sentimentaux des trentenaires. Depuis, on en a vu tellement que cette Parenthèse enchantée ne saurait trop émerger du lot, de par une réalisation assez banale et des intrigues sentimentales franchement pas originales et qui peinent à nous tenir en haleine jusqu'au bout. Reste deux points positifs. Premièrement, le casting. Vincent Elbaz, Clotilde Courau, Géraldine Pailhas, Roshdy Zem et Karin Viard forment une bande qui ne manque pas de charme et de bonne humeur et de par leur talent d'interprétation servent au mieux un scénario assez classique. Deuxièmement, LA bonne idée du film : relater de l'émancipation des femmes, notamment par le personnage d'Alice et le sujet de l'avortement qui la heurte. Mais le sujet ne reste qu'effleuré, on en attendait plus. Au final , nostalgie et jeu du chat et de la souris sentimental pour une comédie dramatique assez inégale.