Elle voulait juste marcher tout droit de Sarah Barukh

Publié le 08 mai 2017 par Musy

Barukh Albin Michel seconde guerre mondiale premier roman

Le livre :

Alice, 8 ans, habite à la campagne avec Jeanne, sa nourrice. Elle doit être discrète, ne pas poser de questions. Un jour sa mère viendra la chercher... Pourquoi ? Parce que c'est la guerre...

Autour du livre :

J'ai été attirée par la couverture de ce livre, issue de la base de données de Getty Images.

J'ai dévoré ce premier roman qui mêle la petite histoire à la grande, la tendresse à la tristesse. On s'attache à cette petite fille qui cherche sa route dans un monde de grands, où la guerre change tout en questions.

Il est intéressant aussi de songer à ses enfants cachés pendant la guerre, pour leur sauver la vie ou pour d'autres raisons... Comment se construire loin de sa famille ? Et quand on retrouve ses parents, changés par la guerre et murés dans leurs secrets, comment être un enfant insouciant ? Et quand les parents ne reviennent pas, comment avancer dans sa vie ?

L'amitié entre Alice et Vadim, cet homme aveugle, blessé de guerre, est touchante. Chacun aide l'autre à résoudre ses peurs et à apprivoiser la vie.

Sarah Barukh a une belle écriture et crée ici un premier roman très prometteur.

Un livre à lire en écho au roman pour adultes " La douleur " de Marguerite Duras qui conte la souffrance de l'écrivain qui attend le retour de son mari, Robert, des camps de la mort et la difficulté à vivre ensuite avec un homme qui n'a plus rien de l'homme qu'elle a connu avant son départ. Un roman à lire en écho au roman jeunesse " Les étoiles cachées " de Régine Soszewicz qui partage son témoignage d'enfant juif, caché à la campagne pendant le seconde guerre mondiale avec sa sœur Marcelle.

Sarah Baruk est une écrivain française. " Elle voulait juste marcher tout droit " est son premier roman. Découvrez une vidéo de l'auteur parlant de son oeuvre ici !

La citation : "Finalement, sa nourrice était gentille. Les seules choses sur lesquelles elle ne plaisantait pas étaient l'heure de rentrer à la maison, le poulailler où il ne fallait pas aller et les inconnus à qui il ne fallait surtout pas parler. Si elle respectait ces règles, Alice n'aurait jamais de problèmes. "