Et si le diable ne se cachait pas là où on croyait?

Publié le 18 mai 2017 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! Recherche par tags (mots-clés) Recherche d'évènements (agenda) La montée du FN en France coïncide dans le temps avec le vote en faveur du Brexit et l’élection de Trump, ce qui pourrait faire apparaître un profil commun de leurs électeurs, ou du moins, d’une partie d’entre eux, et peut-être un problème général de nos démocraties.

En Grande-Bretagne, parmi d’autres choses, on a expliqué aux citoyens que la sortie de l’Union Européenne allait restaurer l’ancienne "gloire" de l’empire britannique. Aux électeurs américains, on a expliqué que voter pour Trump allait restaurer la "grandeur" de l’Amérique. En France, Marine Le Pen a promis aux électeurs de restaurer la "souveraineté" et la "force" du pays.

D’où vient alors ce désir de restauration, on dirait presque d’un paradis perdu? Le monde ne va pas très bien, certes. Il y a un mal-être et un mal vivre dans les classes populaires, et pas seulement. Pourtant, la grandeur des empires n’a provoqué souvent que des dégâts, et la souveraineté des pays, elle est bien là. Personne ne l’a volée. De plus, personne n’est capable d’expliquer exactement ce que c’est la gloire, la grandeur et la souveraineté, et pourquoi faudrait-il les "restaurer".

Peut-être que ce qui influence les gens (du moins pour certains), c’est la simple identification à une "gloire" ou une "force" illusoire pour oublier le propre mal-être. La fausse promesse d’un "paradis" à jamais perdu, soit parce qu’il n’est en rien un paradis, soit parce qu’il existe déjà. La pensée simpliste - car plus simple et confortable - en noir et blanc.

Alors que le diable se cache peut-être justement dans le paradis…