J’oubliai tout

Par Vertuchou

J’oubliai tout, l’heure, les murs, la ville et son étuve, ma vie boiteuse,

ce que j’étais venu chercher ici. Tout.
Tout parce qu’une femme soudain, à corps et à cri dans le silence,

venait d’effacer d’un trait de lumière toutes les femmes de ma vie ;

parce qu’une femme d’un seul mouvement devant moi

découvrait la femme, celle qui précède la mémoire

et lui donne forme et couleurs dans le désir insatiable

-et la mort souvent nous a saisis avant que nous l’ayons tenue

tout entière entre nos yeux.

Guy Goffette, Elle, par bonheur, et toujours nue

Partager cet article

Repost 0 &version;

Vous aimerez aussi :

Je ne vis que ses yeux J'ai besoin de te voir La vitre En relevant la tête

Emois

« Article précédent