Reste le chagrin de Catherine Grive

Par Artemissia Gold @SongeD1NuitDete

Reste le chagrin de Catherine Grive

Broché: 200 pages
Editeur : JC Lattès
Date de parution : 1 mars 2017
Collection : Littérature française
Langue : Français
ISBN-10: 2709659786
ISBN-13: 978-2709659789
Disponible sur liseuse : Oui
Prix éditeur : 17€

Résumé :

En mai 1930, un paquebot quitte New York avec, à son bord, un groupe de mères et d’épouses qui vont se recueillir pour la première fois sur la tombe de leur fils, de leur mari.

Reste le chagrin est le récit de cette traversée, le premier pèlerinage des Gold Star Mothers. Ces femmes très différentes vont devoir partager leurs souvenirs, mesurer l’impact du temps sur leur douleur. Réfléchir. Quinze ans après, il n’est plus question d’honorer, de célébrer, de déplorer, mais de comprendre.

⭐ Mon avis :

Quand on parle de la Première guerre mondiale, on oublie souvent que dans les tranchées il n’y avait pas que des soldats français, allemands, anglais…, mais aussi des américains, engagés volontaires.

Reste le chagrin n’est pas un roman sur la guerre, mais relate le difficile travail de deuil de mères et d’épouses américaines. Pour qu’elles puissent se recueillir sur la tombe de leur époux ou fils, le gouvernement américain a organisé entre 1930 et 1933 des voyages appelés Gold Star Mothers. Ces expéditions en paquebot au départ de New York duraient sept jours ; le voyage dans son intégralité, un mois. Un travail de deuil nécessaire pour ces femmes.

C’est dans l’un de ces paquebots qu’embarque la narratrice Catherine Troake pour se rendre sur la tombe de son fils mort dès les premiers jours de sa mobilisation. Au cours de ces sept jours de voyage, Catherine côtoie à son grand désespoir d’autres femmes comme elle. « Grand désespoir », car quinze ans après la mort de son fils, elle n’est toujours pas parvenue à faire son deuil et celui des autres la place devant ses propres souffrances et démons.

Reste le chagrin est un roman sur la résilience, cette capacité (voire nécessité) de remonter la pente après une perte. Jour après jour, la narratrice va être confrontée au chagrin des autres, à la manière toute personnelle que chacune à de le gérer ou pas. Cette croisière est également l’occasion pour elle de revenir sur ses souvenirs, sur sa relation fusionnelle avec ce fils qu’elle a éloigné sans le vouloir. A travers ces courts chapitres se dessinent une relation mère-fils plus toxique qu’il n’y paraissait au premier abord.

Etonnement, j’ai été touché par cette femme qui peut facilement passer pour une mère égoïste, étouffant son fils pour son propre bien –être et délaissant ses filles au profit de ce fils prodigue, pourvu selon elle de toutes les qualités. Tout au long de la traversée, Catherine ne s’intègre pas, jette sur les autres un regard critique et parfois cynique. Malgré tout, au fil des pages, un changement s’opère et une prise de conscience se fait.

Contrairement à ce que pourrait laisser penser le titre, l’écriture et le style de l’auteure restent très factuels. A l’instar de la narratrice, on reste dans une position presque de spectateur face à son passé, mais aussi par rapport au deuil. C’est un point que j’ai particulièrement apprécié. Nous ne sommes pas dans un récit larmoyant, loin de là. On n’en apprécie d’autant plus le changement subtil qui s’opère chez le personnage.

Reste le chagrin est un très bon premier roman sur un sujet peu connu. Une auteure à suivre !

Acheter ce livre sur Amazon

Chronique réalisée par Elora.

Reste le chagrin de Catherine Grive

Broché: 200 pages
Editeur : JC Lattès
Date de parution : 1 mars 2017
Collection : Littérature française
Langue : Français
ISBN-10: 2709659786
ISBN-13: 978-2709659789
Disponible sur liseuse : Oui
Prix éditeur : 17€

Résumé :

En mai 1930, un paquebot quitte New York avec, à son bord, un groupe de mères et d’épouses qui vont se recueillir pour la première fois sur la tombe de leur fils, de leur mari.

Reste le chagrin est le récit de cette traversée, le premier pèlerinage des Gold Star Mothers. Ces femmes très différentes vont devoir partager leurs souvenirs, mesurer l’impact du temps sur leur douleur. Réfléchir. Quinze ans après, il n’est plus question d’honorer, de célébrer, de déplorer, mais de comprendre.

⭐ Mon avis :

Quand on parle de la Première guerre mondiale, on oublie souvent que dans les tranchées il n’y avait pas que des soldats français, allemands, anglais…, mais aussi des américains, engagés volontaires.

Reste le chagrin n’est pas un roman sur la guerre, mais relate le difficile travail de deuil de mères et d’épouses américaines. Pour qu’elles puissent se recueillir sur la tombe de leur époux ou fils, le gouvernement américain a organisé entre 1930 et 1933 des voyages appelés Gold Star Mothers. Ces expéditions en paquebot au départ de New York duraient sept jours ; le voyage dans son intégralité, un mois. Un travail de deuil nécessaire pour ces femmes.

C’est dans l’un de ces paquebots qu’embarque la narratrice Catherine Troake pour se rendre sur la tombe de son fils mort dès les premiers jours de sa mobilisation. Au cours de ces sept jours de voyage, Catherine côtoie à son grand désespoir d’autres femmes comme elle. « Grand désespoir », car quinze ans après la mort de son fils, elle n’est toujours pas parvenue à faire son deuil et celui des autres la place devant ses propres souffrances et démons.

Reste le chagrin est un roman sur la résilience, cette capacité (voire nécessité) de remonter la pente après une perte. Jour après jour, la narratrice va être confrontée au chagrin des autres, à la manière toute personnelle que chacune à de le gérer ou pas. Cette croisière est également l’occasion pour elle de revenir sur ses souvenirs, sur sa relation fusionnelle avec ce fils qu’elle a éloigné sans le vouloir. A travers ces courts chapitres se dessinent une relation mère-fils plus toxique qu’il n’y paraissait au premier abord.

Etonnement, j’ai été touché par cette femme qui peut facilement passer pour une mère égoïste, étouffant son fils pour son propre bien –être et délaissant ses filles au profit de ce fils prodigue, pourvu selon elle de toutes les qualités. Tout au long de la traversée, Catherine ne s’intègre pas, jette sur les autres un regard critique et parfois cynique. Malgré tout, au fil des pages, un changement s’opère et une prise de conscience se fait.

Contrairement à ce que pourrait laisser penser le titre, l’écriture et le style de l’auteure restent très factuels. A l’instar de la narratrice, on reste dans une position presque de spectateur face à son passé, mais aussi par rapport au deuil. C’est un point que j’ai particulièrement apprécié. Nous ne sommes pas dans un récit larmoyant, loin de là. On n’en apprécie d’autant plus le changement subtil qui s’opère chez le personnage.

Reste le chagrin est un très bon premier roman sur un sujet peu connu. Une auteure à suivre !

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Chronique réalisée par Elora.