Bernier-Les-Lunes

Publié le 29 mai 2017 par Hunterjones
Jonathan.
Jo est originaire de Laval. J'ai un large préjugé défavorable face à cette ville. Mais je laisse toujours la chance au coureur de me prouver que j'ai tort. Laval m'a confirmé chaque préjugé que j'avais, en ajoutant quelques nouveaux avec le temps qu'on en peut plus appeler préjugé puisqu'ils ne sont plus que des faits validés.
Peu importe.

Lors de son premier match comme gardien de la Ligue de Hockey Junior Majeur du Québec (pour Lewiston) il encaisse son tout premier but, marqué par son frère Marc-André des Mooseheads d'Halifax. Il est si bon junior, que les Kings en font leur choix de première ronde, le 11ème de la Ligue, en 2006. Il termine brillamment ses rangs junior et maintiendra principalement une bonne moyenne de 2,67 buts accordés sur 10 ans. Ce n'est pas là qu'il sera complètement lunaire. Quand Los Angeles lui fait une place dans son équipe, il est nerveux et accorde 16 buts en 4 matchs pour une ronflante moyenne de 4,03. Il est jeune, pas grave, il ira se parfaire dans les mineures où il recommence à briller. pendant 3 ans. En 2009-2010, il ne garde que 3 matchs dans la LNH, mais obtient une passe, un blanchissage et n'accorde que 4 buts pour une splendide moyenne de 1,63. Il obtient son meilleur % d'arrêt à vie avec .957. L'année suivante, il garde 25 matchs et fait très très bien. Laval est fière de son garçon, mais l'année suivante il garde 16 matchs et a une fiche perdante. Les Kings gagneront leur première Coupe Stanley à vie et Bernier regardera les 20 matchs du banc. Oh! il aura une bague, mais l'attention est franchement sur Jonathan Quick, le gardien #1, qui se mérite même le trophée du joueur le plus utile des séries.

Quand Bernier a la Coupe pendant la semaine à laquelle il y a droit , il passera dans notre secteur et se fera prendre en photo avec (ainsi qu'avec quiconque le souhaite) à l'aréna locale. Mon fils sera du lot. Le malaise est palpable au travers de l'excitation. La Coupe est nettement plus intéressante que le joueur qui a regardé la conquête comme nous, assis. Mais qui se l'est tout de même méritée, Et qui aura son nom de gravé dessus.  Les gens ont peu de choses à lui demander car il n'a joué aucun match. Ou ne font que lui rappeler qu'il aura sa chance un jour, ou lui rappelle que son rôle était moralement participatif. On sent que Jonathan aurait voulu y mettre plus de sueur et d'honneur. L'année suivante, il fait très bien en seulement 14 matchs. Il fait si bien que Toronto y voit son gardien d'avenir et l'obtient contre 3 joueurs (le gardien Ben Scrivens, un choix au repêchage et Matt Frattin). À Toronto, il aura la chance de devenir le gardien #1 qu'on anticipe en lui. Mais il commence bien mal. Avec un moment de parfaite lune, excessivement honteux, dont il ne pourra jamais complètement se relever.
Invité à une soirée hommage à Nelson Mandela, il parle de l'homme sans le connaître du tout et au lieu d'avouer son ignorance (ou encore de s'être informé de l'homme que l'on honorait) il en parle comme d'un athlète remarquable au comportement exceptionnel sur la glace et hors glace...DUH! Il sera aussi mauvais que les Leafs et sera même du club école de la Ligue Américaine pour ses 4 derniers matchs avec la faible organisation. Il est plutôt excellent avec Anaheim cette saison, mais en séries éliminatoires, quand Gibson se blesse et que Bernier devient l'homme devant le filet, il ne livre pas la marchandise. Très facile d'imaginer que le club pourrait s'en débarrasser dès l'an prochain.

Le pauvre Bernier fait un peu pitié.

Maxime.
Samedi dernier, le parti conservateur canadien se trouvait un nouveau chef. Maxime Bernier était le favori étant celui qui avait accumulé le plus d'argent des 16 candidats en lice. Maxime a même mené le scrutin pendant 12 tours de vote. Sans obtenir la majorité requise. Au 13ème tour, il se faisait coiffer contre toute attente, par Andrew Sheer, un conservateur anti gay et anti avortement. Mais qui qui sourit beaucoup dans son jour du seigneur.

Maxime m'a toujours impressionné. Jamais dans le bon sens. En mai 2008, il allait perdre son poste de ministre des affaires étrangères, dans le cabinet de Stephen Harper, dans la légèreté absolue. Après avoir oublié pendant 15 jours, des documents confidentiels chez son amoureuse, une fille assez vulgaire ayant comme ancien amants des gars des Hell's Angels et et du crime organisé, et qui avait ensuite travaillé pour une compagnie centrée sur les questions de sécurité aéroportuaires. Ce qui pouvait laisser croire qu'elle pouvait être une taupe cherchant à s'infiltrer dans le transport sécuritaire de choses douteuses aux aéroports (ce qui ne fût jamais prouvé par la suite).

Lors d'un séjour en Afghanistan, afin de remonter le moral des troupes canadiennes sur place, Bernier fait preuve de dilettantisme, en amenant et distribuant des gâteaux Jos Louis aux soldats sur le terrain. Il est fier des gâteaux Vachon de sa région, et sa région est fière des Bernier père et fils. car Gilles, père de Maxime, a eu l'appui inconditionnel de sa région toute sa vie. Même quand les conservateurs de 1993 l'avaient rejeté après des soupçons de fraudes et de malversations. (Jamais prouvés).
Son fils Maxime sera l'un des 17 députés pointés par Élections Canada pour son implication dans la fraude pancanadienne concernant les excès de dépenses électorales de 2006. Harper torpillera Élections Canada tout son règne, en bon agresseur de messager.
Maxime essuiera encore quelques critiques quand il aura des propos climatosceptique et quand il questionnera la pertinence de la loi 101 au Québec. En fait, outre en Beauce, où on boirait son urine, chaque fois qu'il parle, on grince des dents. Est-il simple d'esprit?
Les publicités* qu'il approuve nous portent à le croire. (les deux photos aux références cinématographiques sont réelles!)
Samedi, il multipliait les entrevues alors que tout semblait indiquer qu'il serait assez facilement le nouveau chef du parti conservateur pendant 12 tours.
Le parti conservateur voulait vraiment se voter son moment Stéphane Dion.
Et pourtant non, le parti a finalement choisi sa droite républicaine, pieuse, conservatrice et a revoté pour un clône de Stephen Harper, mais capable de sourire comme une nageuse synchronisée.
Même vieux rétrograde, d'une autre époque, différent emballage.
Parce qu'on est en 1957.
Quand on lui a demandé, à Maxime, si il était déçu du résultat final, on l'a senti prêt à pleurer. Il était très visiblement lourdement blessé.
Y aura toujours la Beauce pour lui donner des gros bis mouillés.
Le pauvre Bernier faisait un peu pitié.
*Le jingle est un jingle radio, les images de l'hyperlien n'ont donc rien à voir avec Bernier, sinon le ridicule qu'elles épousent parfaitement.