Roman noir, extrait

Par Blackout @blackoutedition
13 juin Roman noir, extrait Débile, un peu, du moins c'est la peau que j'enfile en sortant de chez grand-mère. Débile léger, c'est l'image apaisante que cherchent à voir les compatriotes de mon patelin. Le feu sous la glace, le sourire de circonstance, la parole hésitante et diserte. J'aime les fleurs leur douceur me soulage, le pastel des chrysanthèmes… Que ce soient les fleurs des morts ne m'excite pas au-delà du raisonnable, je trouve même ça un peu stupide. Bien sûr, le cimetière, dans deux semaines se parera de ses plus beaux atours. Irai-je à l'enterrement de Florence ? Je l'aimais et puis, si je suis absent, ils vont trouver ça louche. Ils, ce sont les autres tous ceux qui au-delà du ridicule, me détestent en souterrain. Parce que je dérange, parce que je devrais être enfermé ; à l'abri. S'ils savaient ! Personne ne sait. Pas même ma grand-mère. Parce que je ne suis jamais violent avec elle. Oh bien sûr, j'ai été enfermé. Et abruti. Deux ou trois fois. Même les électrochocs. Le feu sous la glace.

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