Frontier Hotel de Alan Watt

Par Artemissia Gold @SongeD1NuitDete

⭐ Frontier Hotel de Alan Watt

Nombre de pages : 352 pages
Éditeur : Le Masque
Date de sortie : 7 juin 2017
Collection : Grands Formats
Langue : Français
ISBN-10: 2702445543
ISBN-13: 978-2702445549
Prix : 22€00
Disponible sur Liseuse : OUI

Son résumé : Mariée à Chick Wolfson, star du rock vieillissante, Alice décide d’abandonner sa vie dorée à San Francisco et cet homme qu’elle n’a jamais aimé. Alors qu’elle tente de rejoindre sa famille, elle est prise de court  : Chick a bloqué ses cartes de crédit. À sec, bientôt en panne d’essence, Alice finit par atterrir à Waiden, une petite ville sur la côté orégonaise, où tout le monde se connaît. Elle y rencontre Webb, vendeur de supérette taciturne récemment sorti de la prison et ostracisé par les gens du coin. Mais d’où vient ce mépris  ? Et quelles sont les vraies raisons de son incarcération  ? Leur attirance va les obliger à affronter un passé que tous deux cherchaient à laisser loin derrière eux.

Notre identité repose sur nos secrets… y compris ceux que nous nous cachons à nous-mêmes. Frontier Hotel évoque tour à tour avec puissance le regret, le pardon et l’amour dans tout ce qu’il a d’imprévisible.

⭐ Mon avis

Frontier Hotel est un livre qui ne laisse pas insensible. A mi-chemin entre le polar et le roman contemporain, on ne ressort pas de cette lecture indemne. Pour ma part, même si j’ai beaucoup apprécié le cheminement de nos deux héros et la petite ville de Waiden, je dois vous avouer qu’il m’a manqué ce petit plus pour être entièrement satisfaite.

Alice, presque la quarantaine, décide de quitter son mari Chuck de qui elle est dépendante et de partir loin de tout. Lorsque son mari l’apprend, il lui coupe les vivres. Sans le sous, elle s’arrête dans la petite ville de Waiden, presque figée dans le temps et prend ses quartiers à Frontier Hotel, un hôtel miteux et crade. Ce qui ne devait être qu’une étape dans sa vie va définitivement transformer Alice. Elle va y trouver du travail et rencontrer des personnes qui vont complètement changer sa vie.

Alice fait la connaissance de Ruth, une prostituée sur le déclin avec qui elle va se lier d’amitié. Lester, l’avocat de la ville, lui tourne autour avec insistance. Sans oublier Webb, le vendeur de l’épicerie qui porte un lourd et douloureux fardeau ou encore Jimmy, qui s’occupe d’un restaurant de la ville. Mais, malgré ses rencontres, Alice ne sait toujours pas si elle a fait le bon choix en abandonnant sa vie dorée à San Francisco. Surtout que ses parents veulent, à tout prix, qu’elle retourne auprès de Chuck. Mais à presque quarante ans, il est temps pour Alice de prendre sa vie en main.

Je dois avouer que si Alice et Webb, nos deux personnages centraux, sont plutôt sympathiques et agréables, j’ai pris un temps fou à m’attacher à eux. Alice est, à mes yeux, une femme enfant presque incapable de prendre une décision et de s’y tenir. Sa manière de souffler le chaud et le froid, de prendre des décisions puis de changer d’avis en un clin d’œil m’a profondément agacée. Malgré tout, j’ai beaucoup aimé le cheminement qu’elle prend et sa manière de se poser les bonnes questions sur ce qu’elle a vraiment accompli dans sa vie mais surtout, sur ce qu’elle désire vraiment. Quant à Webb, je dois dire que son passé a joué en sa défaveur. Il est attachant, c’est sûr mais malheureusement, j’ai eu du mal à oublier ce qu’il a fait, un peu comme les habitants de Waiden finalement. Je ne comprends pas son geste, c’est d’ailleurs pour ça que j’ai eu beaucoup de mal à me concentrer sur le Webb de maintenant. Malgré tout, une alchimie se crée entre nos deux héros. Leur relation est, certes, un peu étrange mais au fur et à mesure de la lecture, on s’y habitue.

Par contre, si il y a un personnage que j’ai beaucoup aimé, c’est Ruth. Je ne saurais pas vous l’expliquer mais cette femme m’a touchée. De par son caractère de femme forte, drôle avec le cœur sur la main, on se prend d’affection pour elle. Oh, Ruth est brute de décoffrage, c’est incontestable mais je pense qu’elle est, à mes yeux, la lumière de Waiden, malgré son statut de paria. Un petit mot sur Lester que j’ai trouvé malsain, sincèrement. Je pense que son statut d’avocat lui est monté à la tête. Et puis, il y a George, le patron de Webb, un peu sadique sur les bords jusqu’à ce qu’un événement le change à jamais. Alan Watt a su créer toute une panoplie de personnages brisés qui, malgré tout, nous touchent. Des personnages vrais, authentiques, sans fard et avec bon nombre de casseroles.

Quant à l’intrigue en elle-même, elle repose essentiellement sur le cheminement d’Alice, ainsi que celui de Webb. Les deux personnages vont tous les deux avancer dans leur vie et se poser, enfin les bonnes questions. Autour d’eux, gravitent les habitants de Waiden qui ne vont pas toujours leur facilité la tâche. Alice cherche définitivement à s’émanciper et Webb cherche enfin la rédemption. A côté de ça, les habitants de Waiden font aussi vivre quelques événements qui vont les changer. Certaines de nos questions restent, néanmoins, sans réponse et je vous avoue que c’est hyper frustrant. J’ai terminé ma lecture bouche-bée parce que je ne m’attendais pas à cette fin. J’aurais voulu en savoir plus parce que j’ai l’impression que les événements de la dernière partie du livre s’enchaînent à une vitesse folle.

En tout cas, Alan Watt a une écriture prenante et un don pour créer des personnages cassés, aussi agréables que détestables. On alterne le récit entre Alice et Webb, ce qui nous permet de mieux cerner nos deux héros et de connaître leurs pensées les plus secrètes. Et puis, il faut dire que si la ville de Waiden semble arrêter dans le temps, on prend plaisir à faire un petit arrêt là-bas. Enfin, personnellement, il y a certains habitants qui m’ont glacé le sang mais je pense que c’est l’atmosphère de la ville qui rend presque tous les personnages funestes.

Frontier Hotel est un très bon roman qui ne laisse pas insensible. Imprévisible et douloureux, on ne s’ennuie pas un seul instant à Waiden.

C’était très bien

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⭐ Frontier Hotel de Alan Watt

Nombre de pages : 352 pages
Éditeur : Le Masque
Date de sortie : 7 juin 2017
Collection : Grands Formats
Langue : Français
ISBN-10: 2702445543
ISBN-13: 978-2702445549
Prix : 22€00
Disponible sur Liseuse : OUI

Son résumé : Mariée à Chick Wolfson, star du rock vieillissante, Alice décide d’abandonner sa vie dorée à San Francisco et cet homme qu’elle n’a jamais aimé. Alors qu’elle tente de rejoindre sa famille, elle est prise de court  : Chick a bloqué ses cartes de crédit. À sec, bientôt en panne d’essence, Alice finit par atterrir à Waiden, une petite ville sur la côté orégonaise, où tout le monde se connaît. Elle y rencontre Webb, vendeur de supérette taciturne récemment sorti de la prison et ostracisé par les gens du coin. Mais d’où vient ce mépris  ? Et quelles sont les vraies raisons de son incarcération  ? Leur attirance va les obliger à affronter un passé que tous deux cherchaient à laisser loin derrière eux.

Notre identité repose sur nos secrets… y compris ceux que nous nous cachons à nous-mêmes. Frontier Hotel évoque tour à tour avec puissance le regret, le pardon et l’amour dans tout ce qu’il a d’imprévisible.

⭐ Mon avis

Frontier Hotel est un livre qui ne laisse pas insensible. A mi-chemin entre le polar et le roman contemporain, on ne ressort pas de cette lecture indemne. Pour ma part, même si j’ai beaucoup apprécié le cheminement de nos deux héros et la petite ville de Waiden, je dois vous avouer qu’il m’a manqué ce petit plus pour être entièrement satisfaite.

Alice, presque la quarantaine, décide de quitter son mari Chuck de qui elle est dépendante et de partir loin de tout. Lorsque son mari l’apprend, il lui coupe les vivres. Sans le sous, elle s’arrête dans la petite ville de Waiden, presque figée dans le temps et prend ses quartiers à Frontier Hotel, un hôtel miteux et crade. Ce qui ne devait être qu’une étape dans sa vie va définitivement transformer Alice. Elle va y trouver du travail et rencontrer des personnes qui vont complètement changer sa vie.

Alice fait la connaissance de Ruth, une prostituée sur le déclin avec qui elle va se lier d’amitié. Lester, l’avocat de la ville, lui tourne autour avec insistance. Sans oublier Webb, le vendeur de l’épicerie qui porte un lourd et douloureux fardeau ou encore Jimmy, qui s’occupe d’un restaurant de la ville. Mais, malgré ses rencontres, Alice ne sait toujours pas si elle a fait le bon choix en abandonnant sa vie dorée à San Francisco. Surtout que ses parents veulent, à tout prix, qu’elle retourne auprès de Chuck. Mais à presque quarante ans, il est temps pour Alice de prendre sa vie en main.

Je dois avouer que si Alice et Webb, nos deux personnages centraux, sont plutôt sympathiques et agréables, j’ai pris un temps fou à m’attacher à eux. Alice est, à mes yeux, une femme enfant presque incapable de prendre une décision et de s’y tenir. Sa manière de souffler le chaud et le froid, de prendre des décisions puis de changer d’avis en un clin d’œil m’a profondément agacée. Malgré tout, j’ai beaucoup aimé le cheminement qu’elle prend et sa manière de se poser les bonnes questions sur ce qu’elle a vraiment accompli dans sa vie mais surtout, sur ce qu’elle désire vraiment. Quant à Webb, je dois dire que son passé a joué en sa défaveur. Il est attachant, c’est sûr mais malheureusement, j’ai eu du mal à oublier ce qu’il a fait, un peu comme les habitants de Waiden finalement. Je ne comprends pas son geste, c’est d’ailleurs pour ça que j’ai eu beaucoup de mal à me concentrer sur le Webb de maintenant. Malgré tout, une alchimie se crée entre nos deux héros. Leur relation est, certes, un peu étrange mais au fur et à mesure de la lecture, on s’y habitue.

Par contre, si il y a un personnage que j’ai beaucoup aimé, c’est Ruth. Je ne saurais pas vous l’expliquer mais cette femme m’a touchée. De par son caractère de femme forte, drôle avec le cœur sur la main, on se prend d’affection pour elle. Oh, Ruth est brute de décoffrage, c’est incontestable mais je pense qu’elle est, à mes yeux, la lumière de Waiden, malgré son statut de paria. Un petit mot sur Lester que j’ai trouvé malsain, sincèrement. Je pense que son statut d’avocat lui est monté à la tête. Et puis, il y a George, le patron de Webb, un peu sadique sur les bords jusqu’à ce qu’un événement le change à jamais. Alan Watt a su créer toute une panoplie de personnages brisés qui, malgré tout, nous touchent. Des personnages vrais, authentiques, sans fard et avec bon nombre de casseroles.

Quant à l’intrigue en elle-même, elle repose essentiellement sur le cheminement d’Alice, ainsi que celui de Webb. Les deux personnages vont tous les deux avancer dans leur vie et se poser, enfin les bonnes questions. Autour d’eux, gravitent les habitants de Waiden qui ne vont pas toujours leur facilité la tâche. Alice cherche définitivement à s’émanciper et Webb cherche enfin la rédemption. A côté de ça, les habitants de Waiden font aussi vivre quelques événements qui vont les changer. Certaines de nos questions restent, néanmoins, sans réponse et je vous avoue que c’est hyper frustrant. J’ai terminé ma lecture bouche-bée parce que je ne m’attendais pas à cette fin. J’aurais voulu en savoir plus parce que j’ai l’impression que les événements de la dernière partie du livre s’enchaînent à une vitesse folle.

En tout cas, Alan Watt a une écriture prenante et un don pour créer des personnages cassés, aussi agréables que détestables. On alterne le récit entre Alice et Webb, ce qui nous permet de mieux cerner nos deux héros et de connaître leurs pensées les plus secrètes. Et puis, il faut dire que si la ville de Waiden semble arrêter dans le temps, on prend plaisir à faire un petit arrêt là-bas. Enfin, personnellement, il y a certains habitants qui m’ont glacé le sang mais je pense que c’est l’atmosphère de la ville qui rend presque tous les personnages funestes.

Frontier Hotel est un très bon roman qui ne laisse pas insensible. Imprévisible et douloureux, on ne s’ennuie pas un seul instant à Waiden.

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