Un gouvernement pesé au trébuchet: Késako ?

Publié le 22 juin 2017 par Pierre Thivolet @pierrethivolet
 

Un gouvernement pesé au trébuchet: Est-ce le bon qualificatif pour un gouvernement ?

Mais qui a lancé l’expression: Un gouvernement au trébuchet, ou pesé au trébuchet ? L’expression est vite devenue virale, sans doute pour combler un vide, pendant deux jours, les journalistes politiques n’ayant aucune info sur qui allait remplacer les Ferrand, Goulart, Sarnez, Bayrou. Pas la moindre piste, le moindre nom à lancer en pâture au public, pas le moindre « de source bien informé ». Et quand on a aucun biscuit pour meubler le fil tout-info, on en arrive à dire des bêtises, comme cette question posée même par des journalistes femmes: Mais comment le Président et le Premier Ministre vont-ils faire pour respecter la parité, pour trouver des femmes ? Incroyable qu’en 2017, on en soit encore à se poser cette question. Il suffit de regarder la société civile ou la société tout court pour voir que des femmes compétentes il y en a partout et à foison et ce n’est pas parce que nous journalistes, n’avons pas leurs 06 qu’elles n’existent pas.
La preuve: Parly, Loiseau, Belloubet, trois nouvelles ministres dont les carrières brillantissimes parlent d’elles-mêmes. La directrice de l’ENA, une juriste membre du Conseil Constitutionnel, une ancienne directrice de la SNCF, nous les avions sous les yeux, mais visiblement notre conditionnement machiste nous rendait aveugles. Nous, mais pas Emmanuel Macron qui a donc réussi une nouvelle fois à constituer un gouvernement équilibré paritaire, au trébuchet.Le trébuchet ? C’est une balance de précision. Mais cette balance sert surtout à mesurer le poids des pièces de monnaie. L’expression sent bon l’argent, la finance, plus que la parité et la justice. Et puis, le trébuchet est aussi une machine de guerre, une sorte de catapulte qui servait à démolir les murailles des châteaux. Ou encore un piège à oiseaux. Pas sûr alors que un gouvernement au trébuchet soit une expression très heureuse.