Corse : la réserve naturelle de Scandola

Par Alittlepieceof @Alittle_piece

Retour en Corse !
Durant notre semaine sur place nous nous sommes offert un petit luxe, celui de passer une journée en mer, à la découverte de la réserve naturelle de Scandola.
Ce genre de sortie n'est jamais très bon marché mais, cette réserve est un des immanquables de l'île et nous aurions été bien déçus de ne pas nous y rendre.
Après tout, nous ne retournerons peut-être jamais sur place alors autant en profiter à fond !

Uniquement accessible par bateau, la réserve naturelle de Scandola fut le premier site de France dédié à la préservation du patrimoine naturel à la fois terrestre et marin. L'état de conservation des 1 669 hectares qui composent ce site est unique en son genre.
L'incomparable beauté des paysages de la réserve naturelle de scandola et des calanches de piana protège une biodiversité remarquable.
Cette enclave éloignée de toute pression humaine excessive et l'intérêt de son domaine maritime, lui ont permis d'être classée Patrimoine mondial par l'Unesco.
La presqu'île dite " de Scandola " est constituée de structures rocheuses en caldeira qui correspondent à un ancien volcan effondré en mer. On y trouve de nombreuses formations liées à ce volcanisme ainsi que des falaises de granite rouge qui découpent merveilleusement le paysage.
Ces falaises, peu accessibles, protègent les nids de nombreux oiseaux dont le Balbuzard pêcheur ( alpana en langue corse), une espèce protégée.
Il y a aussi souvent la possibilité de voir des dauphins mais j'ai eu beau scruter les vagues en croisant les doigts très forts (c'est un rêve d'enfant que de voir des dauphins en liberté), nous n'en avons pas croisé.

Situées à mi chemin entre Ajaccio et Calvi, à deux pas du village de Piana, ces roches de granit rose ont été façonnées au fil des siècles par les variations de température, les vents forts et les embruns marins.
Le chaînon montagneux en forme de V donne l'impression d'avoir été taillé et sculpté à la main de par la vraisemblance des formes et silhouettes dominant la mer. Les calanques de Piana se visitent en longeant la route sinueuse qui rendent le spectacle à couper le souffle, ou bien lors d'une promenade en bateau.

Après 3h de bateau, l'arrivée dans le petit village de Girolata est magique !
Ce petit village de pêcheurs classé au patrimoine mondial de l'UNESCO est niché au cœur d'un site très protégé, notamment délimité par la réserve naturelle de Scandola au Nord et par le monte Senino au Sud. Village très atypique, il ne compte pas plus de 15 habitants en hiver et ne peut se visiter que par bateau ou par un sentier pédestre d'1h30, ce qui fait tout le charme et la réputation de ce lieu unique.
L'été il doit être totalement pris d'assaut par les touristes mais encore une fois, en ce mois d'avril nous étions plus que tranquilles. Nous avons pu y pique-niquer en toute quiétude, avec une vue imprenable sur la mer et les calanques. Non mais regardez-moi la couleur de l'eau ! J'en ai encore des étoiles plein les yeux !
Quelques tout petits restaurants jonchent la plage mais un seul est ouvert à cette époque. Ce qui n'empêche pas les vaches qui se baladent en liberté d'aller essayer de piquer 2/3 frites...

C'est au départ de Cargèse que nous avons pris, avec une dizaine d'autres touristes, le bateau sur lequel nous allions passer une bonne partie de la journée.
Des balades en mer sont proposées un peu partout sur la côte et le prix dépendra non seulement des prestations proposées mais aussi de la distance entre votre lieu de départ et la réserve. Cargèse est un bon compromis qui permet de partir à la découverte de Scandola mais aussi de Girolata, les calanques de Piana et de passer 4h en mer. L'été, une pause baignade est également proposée. En avril, l'eau est encore un peu trop fraîche.
Bon, mais 4h en mer, lorsque le vent a décidé de s'en mêler (dès le lendemain toutes les sorties étaient annulées !) cela peut vite se transformer en croisière de l'enfer. J'exagère mais, tout de même, la houle nous a fait vivre un mauvais quart d'heure.
Rappelez-vous à quel point je peux être malade dans les transports et imaginez moi dans un bateau frappé par les vagues, qui fait des bons de quelques mètres avec des gros " plouf ", entourés de gens qui rendent leur petit déjeuner... Ça n'y a pas coupé, malgré mes bracelets d'accupressure, j'ai été bien malade à l'aller. Faut dire qu'il fallait avoir l'estomac sacrément bien accroché pour ne pas l'être !
En dehors de ce petit désagrément, ce fût une journée absolument parfaite et cette balade en mer, l'un de nos plus beaux souvenirs.

La prochaine fois, direction Porto !