Journal des films de mai 2017

Par Angelalitterature

  1. Aurore de Blandine Lenoir. Quel joli film ! Cela faisait longtemps qu’une comédie française ne m’avait pas autant fait rire. Agnès Jaoui y est rayonnante, tout comme Pascale Arbillot qui possède ce potentiel comique si élégant. Aurore, c’est le film de la crise de la cinquantaine, c’est la peur des hommes quand on a été célibataire pendant des années, c’est la relation avec ses enfants et leur départ de la maison, et c’est aussi la ménopause… Drôle, léger, avec de si belles actrices, qu’il serait dommage de passer à côté !
  2. Black Coal de Diao Yinan. Il fait partie de ces films qui vous laissent sur le banc, vous abandonnant au fur et à mesure de l’avancée du film.
  3. Marguerite et Julien de Valérie Donzelli. Très beau film. Valérie Donzelli nous plonge dans une histoire vraie, celle de Marguerite et Julien. Deux frère et sœur qui se sont aimés, et qui ont été condamnés à mort pour leur amour. Ce film est tiré d’une histoire vraie et surtout d’un scénario de François Truffaut, qui n’avait jamais réalisé le film…
  4. Django d’Etienne Comar. Une vraie déception. Malgré un Reda Kateb excellent dans son rôle de guitariste, le film manque de ce petit quelque chose qui emporte. Sûrement quelques coupes à faire dans le montage et une faiblesse du scénario sont les responsables de ce résultat. Dommage pour un film tant attendu…
  5. Rouge sang de Xavier Durringer. Je ne regarde pas souvent les téléfilms, mais lorsqu’ils sont signés Xavier Durringer, je tente ma chance. Ce n’est, certes, pas exceptionnel, mais Sandrine Bonnaire relève le niveau. On regrettera cependant des dialogues peu travaillés et une intrigue un peu capillotracté où les clichés du thriller s’enchaînent…
  6. Get Out de Jordan Peele. Waouh ! Quel film ! Exceptionnel. Get out, à travers les codes du thriller et du film d’horreur nous propose un film plein d’humour qui décape les clichés autour du racisme pour en réaliser un excellent vaccin contre tous les préjugés. Vu complètement par hasard : j’avais deux heures à tuer, et il n’y avait rien d’autre au cinéma. Parfois, le hasard fait bien les choses. On tombe sur d’excellents films dont on se souviendra longtemps, et qu’on ne serait jamais allé voir si les circonstances ne l’avaient pas permises. A voir absolument !
  7. Le Procès du siècle de Mick Jackson. Rien d’exceptionnel. Sous les codes du biopic, ce film relate le procès qui a opposé Deborah Lipstadt, historienne qui fait perdurer la mémoire de l’Holocauste, à David Irving, complotiste qui ne croit pas à la Shoah. Ce film aurait pu être passionnant. Malheureusement, il lui manque ce petit quelque chose qui nous emporte vraiment. Intéressant, mais nous n’y apprenons pas grand-chose. Un film qui reste sûrement un peu trop en surface…
  8. Ténèbres de Dario Argento. L’écrivain Peter Neale vient de sortir son nouveau roman, un énième best-seller. Alors qu’il fait la promotion de son livre à Rome, une série de meurtre s’enchaîne. Qui peut bien en être l’auteur ? Et pourquoi le roman de Peter Neale se retrouve au centre de cette série d’assassinats ? C’est la première fois que je regarde, grâce à un ami, un film de Dario Argento, et je ne suis pas déçue ! Ténèbres est extrêmement bien construit. Les ramifications se développent au fur et à mesure de l’avancée du récit. Dario Argento nous tient en haleine jusqu’à la dernière minute. Même si, indéniablement, son cinéma a un peu vieilli, ce film est une vraie réussite.
  9. Phenomena de Dario Argento. En revanche, Phenomena a très mal vieilli. Une jeune fille se découvre le pouvoir de communiquer avec les insectes. Alors qu’elle vient d’entrer en pension, son pouvoir va lui permettre de découvrir le meurtrier de dizaines de jeunes filles dans la région… Le fantastique entre en ligne de compte, et c’est sûrement pour cette raison que le film a mal vieilli. On n’y croit pas, et on rigole plus qu’on a peur…
  10. Tchao Pantin de Claude Berri. Quel beau film ! Régulièrement, je me demande pourquoi je n’ai pas vu certains films plus tôt. En effet, Coluche excelle dans ce rôle. Et Richard Anconina, qu’on a un peu oublié ces derniers temps, nous revient en pleine face. Sa jeunesse éclate. La noirceur de ce film révèle une humanité. Un classique, à voir et à revoir, évidemment.
  11. Les Fantômes d’Ismaël d’Arnaud Desplechin. Jamais je n’avais été autant partagé en sortant d’une salle de cinéma. Mais que s’est-il passé pour qu’on sorte avec un tel tournis ? De sublimes scènes de cinéma se mêlent à des passages qui laissent sans voix (et pas dans le bon sens du terme). Charlotte Gainsbourg, Marion Cotillard et Mathieu Amalric sont excellents. Arnaud Desplechin est indéniablement un très bon directeur d’acteurs. En revanche, pour ce qui est du montage… Mais que se passe-t-il à la fin ? Est-ce la faute des coupes réalisées pour le Festival de Cannes ou y a-t-il une autre explication ? Un total manque de chronologie transforme la fin en un véritable bordel. On ne comprend plus rien. Les scènes n’ont plus l’air de se suivre. Je suis sortie dans rare un état de perplexité.
  12. Discount de Louis-Julien Petit. J’avais manqué ce film au cinéma et je ne regrette pas de l’avoir vu à la télévision. Discount raconte les magouilles organisées par toute une bande de collègues travaillant dans un supermarché discount pour récupérer la marchandise qu’ils jettent tous les jours afin de la revendre. Ce film révèle une très belle leçon d’humanité (et une superbe musique de Ruddy Descieux : « Century »)
  13. Des frères et des sœurs de Anne Giafferi. Un très joli téléfilm qui relate avec humour les déboires de deux frères et deux sœurs dont le père vient de mourir. Comment gérer l’héritage et les secrets de famille ? Il va y avoir du sport…
  14. La Chambre verte de François Truffaut. J’aime François Truffaut, mais je dois avouer que La Chambre verte ne m’a pas emmené avec elle. L’histoire ne m’a pas tellement touché, j’ai trouvé certains passages se plonger dans l’exagération. On ne peut pas tout aimer…