[CRITIQUE] The Last Girl-Celle qui a tous les dons

Par Elodie11 @EloFreddy

Réalisé par: Colm McCarthy 

Avec: Gemma Arterton, Glenn Close, Paddy Considine…  

Durée: 1h52

Genre: Thriller/Horreur

Date de sortie cinéma: 28 Juin 2017

Interdit aux moins de 12 ans

Synopsis

Au fin fond de la campagne anglaise, une base militaire héberge et retient prisonniers un groupe d’enfants peu ordinaires qui, malgré le fait d’avoir été infectés par un agent pathogène « zombie » qui a décimé la planète, demeurent capables de penser et de ressentir des émotions. Lorsque la base est attaquée, Melanie, qui semble être la plus surdouée d’entre eux, réussit à s’échapper en compagnie de son professeur, de deux soldats et d’une biologiste qui ne voit en elle qu’un cobaye indispensable à la découverte d’un vaccin. Dans une Angleterre dévastée, Melanie doit découvrir qui elle est vraiment et décider ainsi de son propre sort comme celui de l’humanité tout entière.

Critique

Pas facile de déterrer de la chair fraiche dans un genre qui a déjà connu son lot de morts vivants: les coureurs avec 28 Jours plus tard ou les plus sensibles avec Maggie. Et pourtant, Colm McCarthy réussit à nous surprendre avec cette fable féministe tout en douceur mordante et rageuse.

The Last girl c’est un peu la cousine de ce que pourrait donner The Last of us à l’écran: une atmosphère apocalyptique acide mais pourtant emprunte d’une humanité débordante et viscérale.

Le rythme alterne entre action et réflexion sans jamais tomber dans le survival brut. Déstabilisant sur sa forme, sa lenteur permet tout de fois d’enfoncer un peu plus ce mal être réaliste qu’on sent pointer au détour d’une bande son collante et nerveuse. On sait dès lors que The Last girl ne sera pas un film de zombie comme les autres blockbusters et bon sang que ça fait du bien !

Car contrairement à ses congénères, le réalisateur préfère donner ici une explication plausible à cette contamination. Le gène zombie prend alors la forme d’un champignon qui parasite le cerveau modifiant le comportement des humains contaminés et cela sur plusieurs générations.

Un propos plus terre à terre qui, malgré quelques incohérences, réussit à encrer l’horreur dans le réel contrastant avec d’autres productions plus légères dans ses fondements de scénario.

Comme neutralisés de l’équation, les adultes ne serviront ici que de figurants articulés autour d’une seule personne qui portera à elle seule toute la beauté du film: Mélanie. Pour son premier film, la jeune Sennia Nanua  fait preuve d’une maturité rafraichissante pour un rôle difficilement accessible pour une enfant de son âge. Sans caricatures ou faux pas, l’actrice emporte la sensibilité et l’émotion sur un plateau certes saignant mais d’une fragilité sincère et mesurée.

The Last girl fait preuve d’originalité jusque dans son dénouement glaçant et pourtant d’une certaine évidence car derrière le visage d’un « monstre » se cache une âme qui n’attend que d’ouvrir la boite de Pandore pour y trouver un peu d’amour…quelle qu’en soit le prix.

D’une sensibilité à fleur de peau, The Last Girl nous offre un film de zombie nerveux et efficace pour ceux qui recherchent un peu d’originalité. Ne vous laissez pas prendre par sa lenteur et laissez-vous plutôt bercer par ce conte apocalyptique, un peu de douceur ça ne fait pas de mal même si ça mord un peu…

Votre dévoué Freddy

Note: