Insoumis de Mélenchon: A Caracas, les gens ne vous disent pas merci !

Publié le 09 juillet 2017 par Pierre Thivolet @pierrethivolet

A Caracas les gens aimeraient bien pouvoir révoquer le Président


« Le chemin qui est pris est celui du coup de force » : Il y a bien un pays où cette dénonciation de Jean-Luc Mélenchon prend tout son sens. Un pays où l’Assemblée est attaquée par des bandes au service du pouvoir, où le Président refuse tout référendum révocatoire, où les opposants paient de leurs vies, par dizaines, leur volonté de ne pas se soumettre. Ce pays c’est le Vénézuela. Jean-Luc Mélenchon - qui apparemment a été bouleversifié par ses voyages dans ce pays d’Amérique Latine - revolución-cumbia-mojito- y voyait un exemple, la troisième voie, anticapitaliste, socialiste, celle qu’il nous propose également pour la France. Mais en fait de 3 ème voie, les gouvernements d’Hugo Chavez d’abord, Nicolas Maduro aujourd’hui ont déconstruit tout ce qui avait fait du Vénézuela un des pays les plus riches d’Amérique Latine, l’un des plus démocratiques aussi, malgré les inégalités, malgré la corruption. Du temps des dictatures en Argentine, au Brésil, au Chili, Caracas était le refuge de beaucoup d’exilés politiques. Aujourd’hui, c’est le mouvement inverse: Les richesses nationales, le pétrole, ont été dilapidées avec démagogie et aveuglement idéologique. Les caisses sont vides mais la répression fait le plein. Et « les gens »pour reprendre les mots de Jean-Luc Mélenchon votent avec leurs pieds. Les cadres de l’industrie pétrolière nationale sont partis, les classes moyennes tentent d’émigrer. Quant aux plus pauvres, ils sont des milliers tous les jours à passer par les postes frontières de Colombie, comme à Cúcuta, pour essayer d’y vendre, qui une chaine en or, qui ses cheveux, qui son corps, contre des médicaments, du papier toilette, du riz. Que Mélenchon ne reconnaisse même pas qu’il s’est trompé et que ces gouvernements révolutionnaires ne sont que tromperies, cela insulte les gens qui là-bas au Venezuela paient de leurs vies, le fait d’être insoumis.