Le bonheur de Témé Tan : « Faire sourire les gens »

Publié le 10 juillet 2017 par Efflorescenceculturelle

Témé Tan était la semaine dernière à Paris au festival Fnac Live. Pour ceux qui y seront, Témé Tan sera aussi aux Francofolies. Né au Congo, cet artiste globe-trotter s'inspire de ses voyages pour ses chansons. Mais c'est de Bruxelles qu'il tombe amoureux où il a posé ses bagages.

Efflorescence Culturelle : Quand on écoute ta musique on a envie de sauter partout. D'où viennent l'énergie et la joie que tu mets dans tes chants ?

Témé Tan/Tanguy Azévu : Je suis quelqu'un de nature positive et vu que j'aime communiquer des énergies positives, je crois que ça se traduit comme ça dans mes paroles et dans ma musique. Personnellement, j'adore les concerts où les artistes et les musiciens m'emportent. Quand je vais voir un concert, je veux tout oublier, danser, me défouler... Et j'ai envie de proposer une expérience comme ça aux personnes qui viennent me voir.

Pour ta chanson " Ça va pas la tête ? " tu as enregistré pour ton refrain des chants d'enfants à Conakry (Guinée) qui parlaient dans leur dialecte. D'ailleurs l'illusion sonore est saisissante ! A un moment, on en entend d'autres nous demander " Où est passé ton bonheur ? ". Et le tien, il est où ton bonheur ?

Mon grand bonheur, c'est quand je fais sourire les gens à mes concerts. Ça vaut tous les remerciements. Quand je fais un concert et que je ne vois pas spécialement les gens sourire et pas spécialement bouger, même si après les gens viennent me dire que c'était super, pour moi ce n'est pas accompli à 100%. Et puis faire mon métier, aller sur scène, enregistrer et jouer, c'est un rêve qui s'est réalisé.

Que t'inspirent les Francofolies où tu vas jouer jeudi 13 juillet au Théâtre Verdière ?

Beaucoup de tendresse pour tous les gens avec qui j'ai échangé ces deux dernières années. Ce concert, ça va être un moment clé, l'aboutissement de deux ans de travail avec, entre autres, le chantier des Francofolies... où j'étais en 2016. J'y avais aussi joué à La Coursive avec Bernard Lavilliers. Être sur une grande scène dans un festival, ça amène une énergie particulière. Tu es dans une ambiance complètement différente que les tournées de clubs, t'as pas la même lumière. Généralement les gens sont en vacances pour se rendre aux Francofolies, il fait chaud, le corps est déjà en bonne condition pour se laisser envahir par la musique. Le concert que je vais faire, je vais l'aborder de manière assez sereine, il y aura peut-être de l'euphorie mais avec une grande concentration. J'espère que mes coachs aimeront le show.

Tu as voyagé et composé dans différents endroits du monde. A quel égard la France a-t-elle pu t'inspirer dans ta vie ?

Le premier concert que j'ai donné en France c'était à Toulouse aux Jardins Synthétiques. Je m'en souviens encore... Pour moi la France c'était ce que je voyais quand j'allais en vacances d'été dans le sud. En fait même si c'est très proche de la Belgique, je trouve que la France c'est hyper exotique. Même quand je débarque à Paris, pour moi c'est un dépaysement : il fait 5 degrés de plus. L'architecture est différente, l'accent est différent, l'humour est différent, le pays est immense. Gamin, ado et encore aujourd'hui, je continue à écouter de la chanson française : Serge Gainsbourg, Matthieu Chedid, Matthieu Boogaerts, Camille... ils ont façonné mon imaginaire et ce fantasme que je me faisais de la France. Il y a toujours ce côté un peu rêvé du pays à chaque fois que j'ai la chance d'y jouer.

___ Témé Tan jouera aux Francofolies jeudi 13 juillet au Théâtre Verdière de La Rochelle avec François and The Atlas Mountains. Ne passez pas votre chemin et filez voir cet artiste humaniste, passionné qui ne vit que pour faire sourire le public.
Témé Tan sortira son premier album en septembre chez Pias.