Comment je suis tombée amoureuse de l’Asie

Publié le 12 juillet 2017 par Khanapay @Khanapay

Sawadikaaaa !

Je me lance dans un article compliqué pour le premier article qui me sort de ma zone de « confort » vidéoludique. A vrai dire, je ne me voyais pas trop attaquer sur un autre sujet tant l’Asie est présente dans ma vie depuis bientôt 4 ans. J’espère que ce nouveau type d’article va vous plaire parce qu’à moi ça me tient très à coeur…

Ma définition de l’Asie

Avant d’expliquer ce qui en fait son charme, j’aimerai vous détailler ou ça commence et ou ça finit selon moi. Au risque d’en faire bondir certains, le Japon, ce n’est pas l’Asie. Ne vous méprenez pas, ça ne veut pas dire que je n’aime pas le Japon, ça veut juste dire que pour moi, le Japon, c’est le Japon.

Revenons au sujet principal : l’Asie. Géographiquement je pense que tout le monde situe à peu près le continent. Pour moi ça englobe particulièrement Thaïlande, Birmanie, Laos, Cambodge, Viet Nam, Malaisie, Philippines, Indonésie, Népal… Pour ce qui est de la Chine et de l’Inde je suis encore un peu mitigée. Je pense que ça fait partie de l’Asie mais culturellement parlant l’Inde en semble plus éloigné dans mon esprit. La Chine est un peu trop vaste pour me prononcer, mais des « touristes » que j’ai pu croiser je les trouve assez peu respectueux et ne les porte pas dans mon coeur plus que ça.

Mon Asie ❤

(Oui l’article aura sans doute quelques préjugés, je ne veux vexer personne je fais seulement part de mon ressenti)

Après l’écriture de ces quelques lignes, vous aurez compris je pense, que l’Asie qui a fait chavirer mon coeur c’est ce qu’on appelle l’Asie du Sud-Est. Qu’elle est belle et si lointaine de notre France…

Comment j’ai atterri plus ou moins par hasard au Laos en Juillet 2013

L’anecdote est rigolote et aura au moins le mérite d’être couchée sur le papier une bonne fois pour toutes. J’ai fait mes études dans une grande entreprise française qui a mis en exploitation une centrale hydroélectrique là-bas. On va citer tout ça, puisque n’importe quelle recherche vous y emmener rapidement : EDF a construit une centrale sur un affluent du Mékong (la Nam Theun) une centrale hydroélectrique du même nom : Nam Theun 2. L’entreprise aujourd’hui s’appelle NTPC (Nam Theun Power Company) et vend 90% de l’électricité produite par cette centrale à la Thaïlande et 10% profite à son propre pays, le Laos.

Une journée d’hiver (je pense que c’était en Novembre 2012), je suis en déplacement à Grenoble pour un projet, et je parle à la cantine avec les collègue du midi que je cherche un stage à l’étranger pour valider mon diplôme (car c’est un des pré-requis de l’école d’ingénieur)… Evidemment, tout le monde chez EDF dans mes services connait NTPC et la centrale du Laos. C’est un peu l’équivalent de la Mecque pour les passionnés. Une centrale toute neuve, construite par EDF dans notre ancienne « Indochine ». Le collègue assis à ma droite me dit entre deux bouchées quelque chose du genre : « tu parles bien anglais? fais moi passer ton CV et une lettre de motivation et je vais voir ce que je peux faire, j’en reviens ». Je me dis Ok, je fais mon truc consciencieusement, je le remercie et je lui envoie le dossier.

Un matin de Janvier, le 9 très exactement, en période « école », dans le froid de Saint-Etienne. Mon réveil sonne vers 6h40, comme tous les matins et comme à mon habitude de geek, chaque journée commence par une ouverture de mail. Je vois un truc marqué « Candidature de stage » et je me dis un truc du genre « hé bah sympa le fishing, c’est de plus en plus ciblé mais j’ai demandé un stage nulle part moi ahah » … Et puis les premières lignes m’ont collé une des plus grosses claques de ma vie : « Nous serions favorables a vous recevoir pour un stage du 15 juillet au 20 septembre 2013. »

En relisant cette phrase, beaucoup de souvenirs remontent et je dois avouer que ça me fait presque venir les larmes…

Ni une ni deux, je saute du lit et réveille 100% de la résidence étudiante en criant ma joie, je pars en mission à l’étranger au LAOS, sur une des plus grandes CENTRALE HYDRO !

Une photo de la centrale du Laos

Incroyable cette bonne étoile, ce karma? Si les personnes d’EDF (et NTPC) qui ont permis cette réussite me lisent, sachez juste que je vous remercie du plus profond de moi de m’avoir changé la vie au travers de cette mission.

Pourquoi c’est génial d’aller là-bas

Déjà, c’est 100% dépaysant au niveau du climat et de la végétation. Pour le climat, c’est même pas sur ceci dit car ces derniers jours ont été plutôt chaud et ont vraiment beaucoup ressemblés à mes mois de juillet/aout 2013.

Bref, c’est un taux d’humidité impressionnant qui vous prendra dès que vous sortez de l’avion. S’il va paraitre désagréable les premières (ou seulement la première) fois, vous ressentirez peut-être la même chose que moi par la suite : l’attente de ce moment désagréable devenu agréable qui dit « welcome home Morgane, we missed you » ! Cette bouffée d’humidité me met direct en condition et me ravit à chaque fois maintenant.

Mais ce n’est pas pour l’humidité ambiante que c’est génial d’y aller, c’est pour les gens, les temples, les monuments. L’ensemble de la population fait qu’on se sent bien. Au delà du fait que nous sommes des touristes (ou des farangs (prononcé l au lieu de r) comme ils aiment nous appeler), on sent vraiment que les gens sont gentils et aidant. C’est une culture complètement opposée et la notre et c’est agréable d’arriver dans ces pays en recevant une telle hospitalité générale.

Le sourire. D’une manière générale avant 2013 c’est quelque chose qui me coûtait. Je souriais assez peu et je trouve encore qu’en France j’arrive moins à sourire… Les laotiens et mon expérience de 3 mois la bas m’ont appris à sourire. J’étais tellement épanouie à la fin de ces 3 mois j’avais l’impression d’être moi même, de m’être trouvée, du genre qui j’étais vraiment. Aujourd’hui je sens que je ne suis plus dans l’état de septembre 2013 et parfois je me dis « mince, comment j’y retourne déjà, dans cet état de bien etre ?! ». Ce n’est pas facile lorsqu’on change d’environnement de garder tout ce positif qui existe la bas… En tout cas, j’essaie tous les jours mais certaines fois ça ne marche pas…

Une armée de bouddha doré

Les bâtiments sont magnifiques également, tout est contraste. Les restaurants et maisons ne paient pas de mine, certaines sont même en paille ou en bois et dénotent avec la richesse et la finesse des temples. Tout y est or, peinture colorée et bouddha géant. La beauté de la situation est là : les temples sont partout, ils sont extrêmement respectés et sont plus importants finalement que leur maison. Il faut visiter et s’y promener pour ce rendre compte de l’ampleur de la chose, les temples sont immenses ! Nos églises se font petites à coté… Enfin, pas toutes, heureusement !

Dernier point et non des moindres : la street food ! Je peux même dire la food tout court ! La nourriture asiatique bien que peu variée pour certains est excellente ! J’ai un pêché mignon qui répond au doux nom de Phó (prononcé FEU, je vous en conjure!) : la soupe ! Bon sang j’adore leur soupe de nouilles de riz avec du poulet, des pousses de soja, son jus de citron et parfois (quand j’ose) son petit piment ! La soupe, j’en fais une cure à chaque fois que j’y vais. La nourriture à tout heure c’est important pour eux. Ils ne prennent pas les repas ensemble, chacun mange quand il a faim, c’est très étrange par rapport à nos pratiques, mais ça marche. Ainsi, vendeurs de brochettes de viande ou de fruit, crêpes ambulantes, sandwich ont la cote dans les rues!

Une phó qui me donne faim à l’instant où j’écris…

On s’est fait la réflexion avec ma maman la dernière fois comme quoi, si on mettait quelqu’un d’Asie du Sud-Est dans un quartier résidentiel en France (ou ailleurs en Europe d’ailleurs) il pourrait très bien mourir de faim ! Blague à part, je serai curieuse de le voir au milieu de nos maisons barricadées quand tout semble rester ouvert chez eux 🙂 …

Conclusion

Il ne se passe pas une journée depuis le 20 septembre 2013, date de la fin de mon stage où je n’ai pas pense à l’Asie, à sa douceur de vie, son odeur, ses repas, ses bruits… Ça fait bientôt 4 ans que chaque jour une petite partie de mon cœur est la bas, et ça me fait du bien.

Hé ben, ça fait déjà un bon article j’ai l’impression. J’aurai encore beaucoup de choses à dire, mais je vais sans doute vous laisser me faire un retour là dessus avant d’aller plus loin. Je suis sortie de mes habitudes en livrant quelque chose d’assez personnel, j’espère que vous aurez lu jusqu’au bout et que vous aurez apprécié mon regard sur ce coin de paradis du bout du monde…

🙏🏼🙏🏼🙏🏼