Le Grand Bal, au Grand Palais, le 13 juillet

Publié le 25 juillet 2017 par Onarretetout

C’était la veille du 14 juillet. La veille d’un défilé militaire. C’était le Grand Bal au Grand Palais. Entrée gratuite, et beaucoup des participants venaient là pour la première fois. Ils venaient danser de Paris, des Hauts de Seine, de la Seine Saint Denis, du Val de Marne, de Seine-et-Marne, de l’Essonne, des Yvelines, danseurs amateurs réunis par des associations, des Centres Paris Anim’, des Écoles Municipales de Musique et de Danse, des Conservatoires, la Maison des Arts de Créteil, le Théâtre-Sénart, des Centres Sociaux de plusieurs départements de la région parisienne. Pendant deux mois, ils ont travaillé avec des chorégraphes : Warenne Adien, Delphine Caron, Sylvain Groud, Fouad Hammani, Kaori Ito, Chantal Loïal, Merlin Nyakam. José Montalvo a conçu ce Grand Bal. Le Grand Remix, chorégraphie d’Hervé Robbe pour l’École supérieure du CNDC d’Angers, a conclu les spectacles avant la danse en liberté.

Et c’est sur la musique de Pierre Henry et Michel Colombier, Messe pour le temps présent, que les danseurs ont, par trois fois, et simultanément, donné corps et mouvement à cette pièce composée il y a cinquante ans pour la Compagnie de Maurice Béjart.

 

 

La force de cette musique est sa modernité, encore vive un demi-siècle plus tard. Sa confrontation avec des chorégraphes d’origines et de styles différents lui confirme son actualité. Chaque collectif, avec chaque chorégraphe, l’interprétait de façon différente. Certains n’exprimaient que la cohésion, une expression commune, gestes identiques pour tous les danseurs. D’autres manifestaient des rapports de force entre des groupes, des affrontements, des démonstrations. D’autres encore cherchaient à mettre en évidence l’individu au sein de la communauté, celui qui relève les autres tombés, celle qui résiste aux regards qui la cernent. Ici, l’énergie puissante de la jeunesse, là une autre énergie, plus douce, d’un âge avancé. Difficile de tout voir intégralement, mais il me semble qu’un seul groupe propose une vision du temps présent qui alterne danse collective, danse individuelle et danse en couple. Chantal Loïal, qui a chorégraphié ce groupe, a aussi entraîné dans son « Paris - Pointe à Pitre » tout le public réuni sous la verrière du Grand Palais pendant une vingtaine de minutes, avant que Fouad Hammani invite le même public à danser une salutation, « handshake », issue du hip-hop.

Dix jours plus tard, le 23 juillet, ce sont les coureurs du Tour de France qui passaient dans le Grand Palais.