Aspes : ils sont à Roanne !

Par Guilhem

Depuis maintenant plusieurs années, l'aspe colonise le fleuve Loire où il semble trouver des conditions particulièrement favorables à son développement.

En 2011, la colonisation amont du fleuve avait franchi un palier lorsqu'un premier individu avait été officiellement enregistré à la station de comptage du barrage de Decize (58).

Document consultable sur http://www.logrami.fr/actions/stations-comptage/decize/ .

Une tendance largement confirmée depuis par les différents comptages (très fluctuants d'une année sur l'autre) effectués sur cette même station et par la prise de nombreux aspes légèrement plus en aval au niveau de Nevers.

En 2012, la confirmation de l'avancée de l'aspe jusqu'en Saône-et-Loire a été institutionnalisée avec la prise de quelques sujets en amont et en aval de Digoin.

Mais depuis cette date, aucun comptage amont ou aucune photo n'ont, à ma connaissance, été rendus publics. Des on-dit circulaient bien dans la département de la Loire quant à des prises sporadiques réalisées çà et là. Mais rien de concret et de vraiment certain ...

Heureusement, grâce à la vigilance d'un de mes lecteurs qui a attiré mon attention sur le sujet (merci à lui), du plus concret est désormais à verser au dossier.

Ainsi, au 19 juillet dernier, deux aspes ont été officiellement recensés dans la passe à poissons du barrage de Roanne(42) située à 145 km en amont de Decize.

Document consultable sur http://www.logrami.fr/actions/stations-comptage/roanne/ .

Un barrage modernisé en 2012 à l'occasion de l'installation d'une centrale hydroélectrique et équipé d'une station de comptage dans la partie amont du dispositif de passage.

Une nouvelle qui va donc réjouir les pêcheurs qui vont désormais pouvoir connaître les joies de la pêche de ce formidable poisson de sport qu'est l'aspe. Les populations sont probablement encore faibles (quoique ...) mais cela devrait rapidement exploser comme cela s'est produit à tous les paliers précédemment franchis.

L'aspe est donc arrivé au pied du barrage de Villerest (42), ultime étape de sa colonisation naturelle. Un terminus qui pourrait ne pas l'être si la main de l'Homme, comme elle l'a déjà fait avec d'autres espèces, lui donnait un petit coup de pouce pour franchir cet obstacle. L'avenir nous le dira ...

@+ Guilhem COGNET