22/11/63

Par Darkstein

de Stephen King.

On en a tant parlé de ce roman que je ne pouvais passer à côté. En même temps j’avais un peu laissé tombé King depuis un sacré bout de temps (Rose Madder, Les Yeux du Dragon devaient être les derniers. On m’avait prêté le tome 1 de Dome, mais j’en étais resté là.)

On a affaire là au pavé habituel ; avec King, ne pas s’attendre à une bluette de 200 pages à la Amélie Nothomb. Mais, malgré l’épaisseur de l’oeuvre, elle se lit – comme souvent – avec avidité. La partie science-fiction – le voyage à travers le temps – recèle une particularité plutôt intéressante, mais au-delà de ça, on pourrait se dire que le thème n’a rien d’original : si vous pouviez remonter le temps, empêcheriez-vous l’assassinat de JFK ? Je pense notamment à un épisode de Code Quantum, mais on n’est pas loin d’un épisode de La Quatrième Dimension non plus dans la forme (parce que dans le fond… The Twilight Zone date de 1959 – 1964.) Mais comme toujours, « le » King sait captiver le lecteur avec de petites choses, des touches de psychologie et d’humanité. Et si le roman tourne au romantisme, le héros saura-t-il garder le cap sur sa mission principale ?

De nombreux passages laissent à penser que ces années-là – les sixties – étaient un âge d’or que Stephen King a traversé adolescent et tout cela sent la nostalgie d’une époque où les gens se faisaient confiance et où le prix des choses était ridicule. Vraiment ? Peu à peu se dépeint une autre facette, et l’on passe d’une ville à l’autre comme de l’ombre à la lumière.

Si quelques longueurs inhérentes au format sont malgré tout présentes, on ne peut qu’apprécier le tout. Un bien beau livre, entre Histoire et Fiction.