Rage

Par Blackout @blackoutedition
29 août Rage Une assiette à la main, je ne vois qu'une idée, la fracasser contre le mur. La chaleur le bruit le chagrin Le fracas de cette vaisselle en appelle une autre, puis une autre, puis le tableau vitré de mon frère, celui qui coûte si cher et que j'aime tant, dégomme sur le plancher. Agité par une frénésie incontrôlable j'attrape le cendrier en acier et le balance pile au milieu de l'écran télévision géant qui explose. Ce qui fait circuler de l'électricité le long de tous mes nerfs ; je saisis la bouteille de vodka déjà à moitié vide et en bois trois goulées. Le balai comme épée, je descends la stupide collection de grenouilles en céramique, qui éclate en cliquetis. C'est elle qui rentre alors que je brise la vitre de la porte. Affolée, elle appelle les pompiers. Je me retiens de la frapper, ma très sainte mère qui va me livrer à l'hôpital psychiatrique. La chaleur le bruit le chagrin Lorsqu'arrivent les hommes en rouge, je suis vautré sur une chaise, en état de catalepsie, Au point qu'ils ne trouvent pas le coupable.

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