Rencontrer Antoine Volodine, c’est un évènement que j’avais déjà tenté une première fois. Mais ce jour-là, Volodine n’était pas venu. À la librairie Charybde, à Paris, il était bien là. Lui qui dit « nous », porte-parole des auteurs post-exotiques. Présentant ce soir-là Lutz Bassmann. Mais les autres ne sont pas loin, Manuela Draeger à qui je pense quand il parle de l’obscurité et des listes qu’on trouve dans ces livres, et des oiseaux. Les auteurs post-exotiques nous parlent depuis des prisons ou depuis un milieu hostile ou même depuis la mort. 42 ouvrages de ces auteurs ont déjà été publiés, il n’en reste donc que 7 à venir. Personne ne demande ce qu’il adviendra des auteurs post-exotiques après cela. Lutz Bassmann, présent dans Le Post-exotisme en dix leçons, leçon onze, sera peut-être le dernier, si l’on en croit le bandeau qui présente le livre qui vient de paraître. La rencontre s’ouvre sur l’importance de l’humour du désastre (des morts qui font rire les morts). Volodine insiste sur l’originalité de Lutz Bassmann dans le groupe, ses recherches sur la forme littéraire : un roman en haïkus, le chamanisme à l’oeuvre, et, dans son récent ouvrage, l’interruption du récit. Je vais le lire bientôt et j’y reviendrai.