Monuments en mouvement au Panthéon, Carte Blanche à Yoann Bourgeois

Publié le 13 septembre 2017 par Framboise32

A l’occasion de la 3ème édition de « Monuments en mouvement » Le Centre des monuments nationaux donne Carte Blanche à Yoann Bourgeois 

La mécanique de l’Histoire, une tentative d’approche d’un point de suspension

  

Avec une programmation riche et rythmée cette saison par 11 performances artistiques dans 10 monuments nationaux, le Centre des monuments nationaux invite le public à redécouvrir des lieux chargés d’histoire grâce aux créations de jeunes espoirs ou d’artistes reconnus du monde de la danse et du nouveau cirque.

Après avoir imaginé un parcours acrobatique et poétique au Fort Saint-André de Villeneuve-lez-Avignon en 2016, l’acrobate, acteur, jongleur et danseur Yoann Bourgeois, est de retour cette saison pour une série de représentations exceptionnelles au Panthéon, en coproduction avec le Théâtre de la Ville.

Fixé au point le plus haut de la coupole du Panthéon, le célèbre pendule de Foucault sert de support au travail du chorégraphe sur le mouvement et l’équilibre. Autour de quatre agrès spectaculaires, trampoline, plateau tournant ou en équilibre précaire, ainsi que sa fameuse « Balance de Lévité » (machine complexe qui permit à Newton de rédiger la loi universelle de la gravitation) installés dans le monument, les danseurs acrobates, le pendule de Foucault et le public seront les acteurs d’un spectacle déambulatoire inédit.

En journée, les visiteurs pourront approcher ces drôles de machines, trampoline, plateau tournant ou en équilibre précaire, ainsi que sa fameuse « Balance de Lévité ».

Yoann Bourgeois entre au Panthéon !

Bien vivant de surcroît, car stimulé par une rencontre inédite des arts vivants avec le Pendule de Foucault. Sur invitation du Centre des monuments nationaux, il orchestre un pas de trois entre la science, l’histoire et le cirque, occasion rêvée pour cette tête chercheuse du cirque actuel, toujours en train de creuser les secrets de la suspension du vivant sur la boule terrestre. Le voici tout près du Graal ! Dans chacun des cercles qui rythment le plan du Panthéon, il installera un de ses spectaculaires agrès pour acrobates-équilibristes : trampoline, plateau tournant ou en équilibre précaire, ainsi que sa fameuse « Balance de Lévité ». Et puis, au centre, sous la grande coupole, il se lance dans une nouvelle expérience inédite, en dialogue avec Foucault, son pendule et son mythe. Thomas Hahn

« Mes dispositifs scénographiques, à la manière du Pendule, cherchent à amplifier des phénomènes physiques élémentaires et à rendre perceptibles les forces qui interagissent en permanence sur la terre.
Ces dispositifs sont circulaires, se donnant à voir de toute part, ouverts à la multitude des points de
vue. Cependant, à la différence du pendule, ces agrès mettent en mouvement des hommes et des
femmes. Ainsi, l’humanité (re)présentée se trouve “traversée” par les forces mises en jeu au sein de
ces scénographies. » Yoann Bourgeois

Yoann Bourgeois 

Acrobate, acteur, jongleur, danseur, Yoann Bourgeois est avant tout Joueur. Il grandit dans un petit village du Jura. A l’école du Cirque Plume, il découvre les jeux de vertiges. Plus tard, il sort diplômé du Centre National des Arts du Cirque de Châlons-en-Champagne qu’il aura traversé en alternance avec le Centre National de la Danse
Contemporaine de Angers. Il collabore avec Alexandre del Perrugia, avec Kitzou Dubois pour des recherches en apesanteur. Il devient ensuite artiste permanent du Centre Chorégraphique National de Rillieux-laPape,
compagnie Maguy Marin où il œuvre pendant quatre années autour de l’incessante question de « l’être ensemble ».
Après des reprises de May B et Umwelt et deux créations (Turba et Description d’un combat), il entame en 2010 son propre processus de création. Il initie alors L’Atelier du Joueur, centre de ressource nomade pour le spectacle. Cet atelier réunissant des artistes issus de champs différents pose d’emblée les bases de ce qui deviendra la Compagnie Yoann Bourgeois. C’est à Grenoble, là où il est né qu’il décide de retourner, épaulé désormais de Marie Fonte pour
implanter sa compagnie naissante avec l’intention d’approfondir au cours de sa première création les
liens secrets entre jeux de simulacre et jeux de vertige. La MC2:Grenoble lui confie le soin d’investir
le belvédère Vauban, haut perché sur la ville. La création in situ donne Cavale. Par ailleurs, il se lance
dans un vaste chantier d’écriture de petites pièces de cirques appelées Les fugues : danses
spectaculaires pour un homme et un objet écrites précisément sur l’Art de la Fugue de J.S. Bach. Dans
la volonté d’aborder une grande diversité d’espaces, ces petites pièces ont l’exigence d’un dispositif
scénique léger. En approfondissant une écriture singulière du cirque s’affirme en lui un intérêt tout
particulier pour la relation corps / force comme source inépuisable de drame. Le développement de
cette recherche donne lieu fin 2011 à L’Art de la Fugue, qui présente la déconstruction d’un bloc de
matière monolithique par un homme et une femme, parallèlement à l’interprétation de l’œuvre
éponyme de Jean Sébastien Bach joué sur scène au piano par Célimène Daudet.
Cette même année, la compagnie augure le CIRC (Centre International de Recherches Circassiennes)
par ses nombreux voyages en Chine pour établir une généalogie du geste acrobatique. Pour des artistes
de Dalian et le Balkan Baroque Band, il crée en collaboration avec Marie Fonte Wu-Wei, inspiré par la
pensée taoïste du « non-agir ». Depuis 2012, il est artiste associé à la MC2:Grenoble.
Ces nombreux projets, aux formes variées, expriment l’incessant désir d’embrasser et d’expérimenter
le vivant sous ses multiples faces… Sa vie est vouée à l’art vivant.
La Fondation BNP Paribas vient de renouveler son partenariat avec Yoann Bourgeois, initié en 2012,
pour un cycle de trois années supplémentaires (2018-2021) : l’occasion pour elle d’être aux côtés de
cet artiste pour l’approfondissement de son travail autour des « Tentatives d’approches d’un point de
suspension » mais aussi pour les projets qu’il développe sur son territoire avec le CCN2-Centre
chorégraphique national de Grenoble comme les « Grands Rassemblements ».

« L’accompagnement de la Fondation BNP Paribas à mes côtés est
précieux, témoigne Yoann Bourgeois. En effet, la Fondation s’est
positionnée dès le lancement de ma compagnie, à un moment où tout
était à construire. Elle nous a suivi dans les grandes étapes de notre
développement jusqu’à mon arrivée à la direction du centre
chorégraphique national de Grenoble. »

Edition 2017 

La deuxième édition de « Monuments en Mouvement » a confirmé le succès des performances
chorégraphiques organisées par le Centre des monuments nationaux dans les sites dont il a la
responsabilité.
Du Mont-Saint-Michel au Panthéon, du monastère royal de Brou à l’abbaye du Thoronet,
nombre d’images fortes ont mis en évidence les enjeux de ce programme : offrir à des artistes
issus de la danse contemporaine ou du nouveau cirque un cadre différent des lieux habituels
de spectacle, mais propice à l’éveil de leur inspiration de créateurs ou d’interprètes ; établir
entre les artistes et le public une relation singulière, reposant sur la commune perception de
l’ambiance propre aux lieux patrimoniaux ; créer entre l’immobilité du bâtiment et le
mouvement des artistes une mise en tension porteuse de transcendance.
Ce succès ne pouvait que conduire l’établissement à proposer une troisième saison.
Les innovations y sont nombreuses : de nouveaux monuments, comme la Conciergerie ou le
château de Pierrefonds ; et surtout de nouveaux artistes, comme Yvann Alexandre et Luc
Petton, dont la performance d’animaux s’annonce d’ores et déjà comme l’un des sommets de
la saison, au même titre que la série de spectacles donnés à l’automne au Panthéon par Yoann
Bourgeois en partenariat avec le Théâtre de la Ville.
De nombreuses propositions font appel à la participation d’amateurs, invités à travailler avec
les artistes. Une nouvelle frontière est ainsi en train de tomber, faisant des soirées de
« Monuments en Mouvement » d’authentiques moments de partage d’une émotion collective.
C’est le grand public qui, au château d’If, sera invité à entrer dans la danse au cœur de l’un des
plus beaux paysages de France : gageons que l’harmonie sera alors totale entre tout ce qui,
entre ciel et mer, histoire et fiction, éternité des pierres et mouvements de corps, nous
permet d’accéder à la Beauté.

La mécanique de l’Histoire, une tentative d’approche d’un point de suspension – Exposition
vivante au Panthéon de Yoann Bourgeois –  Du 3 au 14 octobre 2017 à 20h30
Réservations : http://www.theatredelaville-paris.com / 01 42 74 22 77
Tarif plein : 36€ – Demandeur d’emploi, intermittent et moins de 30 ans : 26€ – Moins de 14 ans : 18€