Régis Duffour – Apocryphe

Par Stéphane Chabrières @schabrieres

Même deux heures de farniente
à la terrasse d’un café
baigné d’un soleil équivoque
ne laissent pas indemne.

On se collette avec le temps
et l’on conçoit du dépit
pour son ventre alourdi,
au passage de mille beautés
toujours plus inaccessibles.

Au café de la jeunesse perdue,
il y a les secousses
d’un poème frivole mûri
avec un regard porté sur les rues foulées
par de longues jambes de filles.

La beauté est ce qui,
sans force,
comme une poussière d’étoile,
ensemence le cosmos.

***

Régis Duffour (né en 1968 à Aureilhan)