J'ai hérité d'une sélection, je laisse une équipe.
A sa place, un Raymond Domenech sucesseur d'un Santini et d'un Lemerre, héritiers d'un Jacquet qui aurait pu causer comme Aragonès, peuvent dire, eux :
J'ai hérité d'une équipe, je laisse un chantier.
Tout ce qu'il a manqué à nos bleus, c'est cela : être une équipe. Tendue comme un bloc vers un même objectif. Constituée de maillons différents et complémentaires. Et non fatras d'égos gâtés. Aragonès a le verbe élégant mais n'a sans doute pas la mémoire courte. Il a essauyé à maintes reprises les foudres du peuple. Il a fait des choix, y compris des forts en gueule (laisser Raul et Helguera au rencard, par exemple, faut le faire), il a suivi un projet qui valait mieux qu'un lendemain. Il a construit. Ils ont gagné. J'applaudis.