Critique Ciné : Avant que nous disparaissions (2018)

Publié le 27 septembre 2017 par Delromainzika @cabreakingnews

Avant que nous disparaissions // De Kiyoshi Kurosawa. Avec Masami Nagasawa et Ryühei Matasuda.


Le cinéma japonaise peut être parfois très spécial. Adapté d’une pièce de Tomohiro Maekawa, ce film nous plonge dans une histoire d’aliens qui viennent envahir la planète Terre. Mais ce n’est pas le film d’invasion classique, car celui ci a une vraie poésie. Un peu comme Premier Contact en avait un. Mais l’on retrouve tout ce qui fait la force du cinéma nippon, sauf que le résultat est un peu bancal. Je m’attendais à ce que Avant que nous disparaissions soit brillant, qu’il me fasse vivre des émotions. Surtout que le message final (l’amour triomphe toujours) a beau être teinté de complexité, ce n’est pas aussi brillant que prévu. Je pense que Avant que nous disparaissions est par moment un peu coincé dans le processus qu’il tente de mettre en place. Si l’on prend le film comme ça, je dirais que c’est fun, mais cela manque d’humour. Que c’est satirique mais que cela manque de poigne. Que c’est poétique mais que cela manque un peu de poésie. Disons que le film veut être plein de choses mais qu’il se heurte par moment à tout un tas de problèmes qui n’aident pas son histoire à évoluer. Il est coincé par cette histoire d’amour par exemple qui ne démontre jamais rien de véritablement attachant.

Alors que Narumi et son mari Shinji traversent une mauvaise passe, Shinji disparaît soudainement et revient quelques jours plus tard, complètement transformé. Il semble être devenu un homme différent, tendre et attentionné.
Au même moment, une famille est brutalement assassinée et de curieux phénomènes se produisent en ville. Le journaliste Sakurai va mener l’enquête sur cette mystérieuse affaire.

Et c’est ce duo d’ados qui finalement fait le boulot. Sauf que ce sont les personnages les moins présents du film alors forcément la rom-com qu’il y a en parallèle prend énormément de place, pour mon plus grand déplaisir. La tension que Avant que nous disparaissions tente d’installer n’est pas suffisamment efficace pour rendre la menace intéressante. On ne ressent pas la menace de cette invasion qui va tuer tous les êtres humains. On dirait que le film se moque un peu de son spectateur. La platitude du twist final est pour beaucoup dans les problèmes de Avant que nous disparaissions. Le message de la fin a un peu de mal à avancer, car si l’amour triomphe toujours, alors on ne sait pas vraiment comment le concept de l’amour (ou n’importe quel concept humain) peut être réellement définit. Il n’y a pas de définition. Alors oui, on va me dire que tout cela est très philosophie, métaphysique, métaphorique, mais j’aurais peut-être apprécié un film qui assume pleinement sa poésie et nous embarque dedans. En 2h14 de film, je me suis donc un peu ennuyé par moment alors que je m’attendais à être emporté et fasciné..

Note : 4.5/10. En bref, honorable sur certains points, le film traine et oublie de se donner à fond. Dommage.

Date de sortie : 14 mars 2018