Chère Ijeawele, ou un manifeste pour une éducation féministe, de Chimamanda Ngozi Adichie

Publié le 18 octobre 2017 par Onarretetout

Une amie lui ayant demandé conseil pour donner à sa fille une éducation féministe, Chimamanda Ngozi Adichie lui répond : « Chère Ijeawele ». Et sa lettre devient un manifeste.

Le livre compte quinze suggestions, parce qu’il prend ses exemples dans la vie réelle : le mariage, la cuisine, le sexe, le travail, l’argent, les livres, l’amour…  Deux outils s’imposent à elle. Le premier : « Je compte. Je compte autant. Pas « à condition que ». Pas « tant que ». Je compte autant. Un point c’est tout. » Le second : « Peut-on inverser une proposition X et obtenir le même résultat ? » 

Et la première suggestion est écrite ainsi : « Sois une personne pleine et entière ».

Ces trois principes sont ensuite développés et le livre qui se lit sans difficulté dit clairement et simplement qu’il n’y a pas de supériorité d’un sexe, que la morale n’a rien à voir dans la façon de s’habiller, ni dans la biologie, qu’il faut très tôt dire que « les femmes n’ont pas besoin qu’on « défende leur cause » ou qu’on les « vénère » : elles ont juste besoin qu’on les traite en êtres humains égaux ». 

Il est aussi question des cheveux, de la tradition qui est tantôt bonne tantôt nocive, du racisme. Et de toutes les questions que se posent les parents (elle se méfie du terme « parentalité ») quand naît un enfant, quand c’est une fille (et tout ce qu’elle conseille pourrait être également dit aux parents d’un garçon). Elle souhaite pour finir que la fille de son amie « ait quantité d’opinions, et qu’elle les construise avec un esprit éclairé, humain et ouvert ».

C'est un livre à mettre entre toutes les mains.