Dix pour Cent (Saison 2, 6 épisodes) : s'attacher pour mieux avancer

Publié le 24 octobre 2017 par Delromainzika @cabreakingnews


Depuis quelques années maintenant, France 2 tente des expériences inédites en termes de série. Avec Dix pour Cent, elle a réussi à créer quelque chose de très différent des séries policières que l’on voit à foison. Et c’est une très bonne chose. Je n’avais pas encore eu le temps de terminer cette seconde saison, alors je m’y suis mis et le résultat est plutôt sympathique. La saison se concentre alors sur plusieurs intrigues mettant toujours en scène les quatre impresarios. Si l’intrigue sur la situation financière de l’agence est un peu simpliste et pas toujours passionnante, nous avons à côté de ça un lot de personnages tous plus farfelus les uns que les autres. C’est une vraie comédie dramatique qui équilibre des intrigues fondées sur des trucs solides et un brin d’humour toujours bien servi. La première saison avait déjà balayé pas mal de sujets différents alors cette seconde saison se devait de renouveler un peu le genre. C’est comme bien des séries françaises (Workingirls a connu ce problème lors de sa seconde saison) mais la série reste attachante et l’on va dire que c’est son plus grand avantage à ce moment là. L’intrigue a repris quelques semaines après la fin de la première saison, ce qui est presque étrange alors qu’il s’est écoulé plus d’un an entre les deux saisons (c’est le problème de la production en France encore une fois !).

Ce qui fonctionne surtout dans cette saison 2 ce sont les personnages, tous plus attachants les uns que les autres. Grâce à quelques changements dans la dynamique autour des personnages, la série reste séduisante et parvient à nous proposer de jolis moments. Le talent de Camille Cottin est pour beaucoup aussi dans l’appréciation que j’ai de Dix pour Cent. Disons qu’elle a un truc, un vrai charisme qu’elle s’impose au beau milieu de la série et qui donne une vraie vitalité au scénario. Ensuite, nous avons toujours des tas de guests dans cette saison. Comme Virginie Efira et Ramzy Bedia dans le premier épisode qui forment un duo étonnant auquel je n’aurais probablement jamais pensé mais qui fait son petit effet. Leur histoire de couple pris dans la tourmente avant la sortie d’un film est un truc fun qui colle aussi à l’image de Virginie Efira et des comédies romantiques auxquelles elle n’a eu de cesse de participer ces dernières années. C’est comme Fabrice Luchini dans le second épisode qui s’impose tout de suite et permet d’offrir à Camille Cottin un partenaire de jeu de choix. Luchini reste lui-même, il n’avait pas besoin d’en faire des tonnes et c’est justement ce qui va faire aussi le charme d’autres guests comme Isabelle Adjani, vraie reine de l’épisode 4.

Peut-être que certaines guests n’étaient pas très utiles, comme Norman le youtubeur dans l’épisode 3. Ou même Guy Marchand que je n’ai pas spécialement adoré non plus. Mais l’un des trucs les plus étonnants fût de voir Juliette Binoche en maitresse de cérémonie du Festival de Cannes qui a quelques problèmes pour trouver sa tenue. L’histoire parvient à prendre un tournant intelligent et drôle, créant des situations toujours plus cocasses alors que les guests n’ont pas peur de jouer avec eux-mêmes. Si la saison 2 est bien loin d’être parfaite, elle parvient comme la première saison à nous proposer quelque chose de léger, fun et surtout intelligent. Le réalisme est là, car on a envie de croire à ce que Dix pour Cent nous raconte même si l’on ne vit pas le même boulot que ces agents de star. C’est rafraîchissant aussi de voir une telle comédie dramatique dans le paysage des séries françaises alors que le genre policier est toujours celui qui prédomine. Camille Cottin porte sur ses épaules la plupart des épisodes de la saison dont certains où son histoire s’impose par rapport aux autres. Je suis donc maintenant curieux de voir la saison 3 attendue pour la fin de l’année prochaine. En espérant que le scénario se renouvelle et que les guests soient toujours aussi succulentes.

Note : 6.5/10. En bref, jolie saison.