Le Musée Imaginaire de Jane Austen (Lecture commune)

Par Ettoitulisquoi @ettoitulisquoi

Avec Maned Wolf du blog Déjeuner Sous la Pluie, nous avions décidé il y a quelques mois de nous programmer une lecture commune. Le hasard faisant bien les choses, à l’époque où nous en avons parlé, il a été annoncé la sortie pour le mois de novembre du Musée Imaginaire de Jane Austen illustré par Nathalie Novi avec des textes de Fabrice Colin (un des auteurs préférés de Maned Wolf que j’avais également envie de découvrir).

Plus qu’une simple visite, c’est un véritable voyage auquel nous ont conviés Nathalie Novi et Fabrice Colin, et dans un grand format en plus. J’ai tourné les pages avec mille précautions tellement mon admiration et mon respect devant cet ouvrage étaient grands.

Nous visitons les œuvres de Jane Austen à travers les yeux de deux sœurs Emma et Alice, passionnées par ses écrits. Chaque livre de notre chère Jane est abordé dans ses moments clés, synthétisé et analysé. Fabrice Colin a choisi de nous immerger dans ce que pouvaient être l’ambiance et l’état d’esprit de Jane Austen au moment où elle a écrit chaque livre : fascinant !

Tout y est : Orgueil et Préjugés ; Raisons et sentiments ; Mansfield Park ; Emma ; L’Abbaye de Northanger ; Persuasion ; et l’inachevé Sandition.

Tous les personnages que nous aimons sont là : Lizzie, Emma, Fanny, Elinor et Marianne, Catherine et Anne.

La visite est ponctuée d’illustrations comme si l’on feuilletait un album souvenirs, mais un album souvenirs vraiment époustouflant. Certaines illustrations s’étalent sur deux pages et c’est presque un crime de les voir coupées à cause de la reliure.

Autant les illustrations sont sublimes et douces, toutes en poésie et allégories, mais étant loin d’être une spécialiste et ne m’arrogeant pas le droit de juger cet art, je ne m’aventure pas plus loin sur cette route. Autant j’ai été surprise, agréablement surprise et même conquise par le texte et les mots de Fabrice Colin. Je ne le connaissais pas du tout si ce n’est au travers de la chronique qu’en avait faite Maned Wolf et que vous pouvez retrouver ici.

Je dois dire que son talent me laisse pantoise, j’en ai oublié lors de ma lecture que le récit était fait par un homme tant sa plume est douce, fine, subtile et élégante. L’adjectif « subjugué » prend tout son sens lorsque l’on lit Fabrice Colin. Il m’a fait redécouvrir Jane Austen et particulièrement Orgueil et Préjugés alors que j’avais naïvement l’impression d’en connaître tous les recoins l’ayant lu, relu, rerelu, et rererelu. Je ne me suis pas trompée sur ce que j’en savais mais il apporte un œil neuf sur les interactions entre Lizzie et Mr Darcy et entre Lizzie et sa sœur, Jane. Monsieur Colin nous prend par la main, nous pointe du doigt certains aspects de tel ou tel ouvrage et nous dit : « Tiens, regarde, tu avais vu ça ?« 

Inexorablement, plus on approche de la fin de la visite plus on se sent triste et émue, on sait que la fin du livre annonce aussi la fin de la vie de Jane Austen, et les mots de Fabrice Colin : « au milieu de la nuit, elle enfouit son visage dans le cou de sa chère Cassandra et rendra son dernier souffle » : un crève-cœur.

A retenir : un ouvrage d’une grande qualité, très soigné, des illustrations captivantes, et des textes justes et parfaits. Jane Austen dans un magnifique écrin.

Les illustrations de Mr Darcy et  Lizzie sont celles que j’ai préférées :

Détails techniques :

Édité par Albin Michel

Le site de Nathalie Novi

Le site de Fabrice Colin

Une chronique atypique pour un ouvrage exceptionnel.

Je remercie encore Maned Wolf avec qui j’ai pu partager cette petite parenthèse Austenienne et qui est une partenaire de qualité.

Sur ce, je m’en vais feuilleter Orgueil et Préjugés.

Votre DL

Lucie