Droits humains : #Israël s’extrémise encore un peu plus…

Publié le 14 novembre 2017 par Mister Gdec

Vis à vis du conflit Israélo-Palestinien, et d’Israël en général, comme de la Palestine, j’adopte toujours une position très prudente, tant le sujet contient en soi de germes potentiels de réflexes impulsifs, purement émotionnels, de racisme, de violence, de mépris et de polémiques, de part et d’autre, qui poussent un peu trop vite à l’insulte et à l’agression irrationnelle. Le tout, le plus souvent, sur fond de complotisme et de confusionnisme assez  grossiers. Sans parler des multiples dangers du risque de son exportation ici…

Cependant, loin des éventuelles accusations d’antisémitisme qui volent aussi vite que bien bas dès qu’on ose toucher à la politique israélienne (comme c’est – trop – facile…), je dis souvent que je ne vois pas pourquoi je m’abstiendrais de critiquer là-bas ceux que je ne supporte pas ici : intégristes religieux, extrême-droite, réacs et autres ultra-sécuritaires niant toute possibilité de droits humains à une population qui n’a pas eu la chance de naitre du bon côté de la frontière et avec la bonne religion. Cela m’est d’autant plus insupportable que, chacun.e le sait,  Israël s’assoit depuis des lustres sur tous les accords internationaux, et viole régulièrement les droits les plus fondamentaux du peuple palestinien sur des territoires occupés illégalement, mais aussi de ses propres ressortissants, sur son propre territoire. Comme il ne doit pas faire bon être de gauche, et à fortiori libertaire, dans ce pays !

Depuis le dernier mandat de Netanyahu, le gouvernement israélien s’est de plus  extrêmement droitisé, notamment  en la personne de son ministre de la défense, un être abject, aux déclarations racistes et criminelles, d’une violence inouïe. Aussi ne suis-je pas étonné, bien que particulièrement indigné,  de ce que certaines personnalités politiques françaises de gauche soient interdites de territoire sans autre forme de procès, de manière totalement arbitraire.

source

Quelles sont ces personnalités ? Il s’agit du secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, de la députée (LFI) Clémentine Autain,  des députés européens Pascal Durand (Verts/Alliance libre européenne) et Patrick Le Hyaric (PCF). Il y a aussi les maires communistes Azzedine Taibi (Stains), Eric Roulot (Limay) et Patrice Leclerc (Gennevilliers). Ils font tous partie d’un groupe de vingt personnes qui devaient se rendre entre les 18 et 23 novembre en Israël et dans les territoires palestiniens occupés. Le thème de ce voyage était le sort des prisonniers de sécurité palestinien.

Leur crime ? Elles sont accusées de soutenir le mouvement « Boycott, désinvestissement, sanctions », à propos duquel je me suis déjà exprimé ici à plusieurs reprises ici. Pour faire court, et résumer ma position,  je dirais que je ne suis favorable à des pressions envers un état si peu scrupuleux de la législation internationale et des droits humains, sous la forme d’un boycott en l’occurrence, que si et exclusivement si il concerne exclusivement les territoires illégalement occupés. Je ne vois pas pourquoi en effet tout un peuple, dont certaines composantes me sont sympathiques, devrait subir cette sanction là.

je m’inquiète en tous les cas  de ce déni de démocratie que constitue l’interdiction de séjour de ces personnalités, globalement, en Israël, alors qu’elles n’ont été entendues par aucune institution administrative ou judiciaire de ce pays pour défendre leurs droits. Cette décision gouvernementale unilatérale est le symptôme à mon sens d’une radicalisation supplémentaire de celui-ci, qui se durcit au point de ne plus supporter la moindre critique à son endroit, et traitant indifféremment tout militant des droits humains comme un vulgaire criminel ou un terroriste. On a beau jeu, après cela, de prétendre que toutes celles et ceux qui sont dans ce cas seraient antisémites. Exprimant tout cela, je ne le suis bien sûr personnellement pas, puisque je me fiche complètement de toutes les religions, des freins à mon sens à la bonne compréhension du monde et des obstacles plus que des facilitateurs du bien vivre ensemble, qui ne font qu’apporter la guerre plutôt que la paix, ce qui m’apparait contraire à leur essence même. Antifa, je m’accorde la liberté irrépressible de critiquer les gouvernements autoritaires et leurs décisions arbitraires qu’elles qu’en soient les positionnements idéologiques et religieux, et cela où qu’ils se trouvent. Et, je le répète, ce gouvernement là adopte de plus en plus tous les codes d’un gouvernement fascisant. Je le dénonce donc publiquement.