Une sourate contre les technocrates

Publié le 18 novembre 2017 par Le Journal De Personne

Les hommes ne vont pas bien. Et ils n'iront pas mieux.

Ils ont mis le feu. Un peu, partout.

Au milieu, machin actionne machine, machine passionne machin dans le pire des mondes possibles... un monde qui va de l'avant sans savoir où il va... et qui ne voit même pas qu'il s'est fait piéger lui-même avec son progrès futile et ses inutiles regrets.

Les hommes ont perdu le peu d'humanité qu'ils ont en eux. L'idée même de personne sonne creux.

Ils sont tous devenus malades contagieux.

Seuls, leurs atomes sont radieux. Ils ont vidé les cieux. Ils ont chassé Dieu. Mais ça ne les a pas rendus heureux, mais craintifs et peureux.

Ils ont investi tous les lieux, juste pour se faire des têtes à queue ou dénouer les nœuds des chaussures fabriquées par plus ingénieux qu'eux. Parce qu'ils n'ont plus rien d'autre à faire... de mieux.

Les hommes s'entredéchirent entre eux. La recherche du profit a rendu définitif leur conflit.

Ce n'est pas la paix mais la guerre qui est poursuivie... sans répit.

Guerre économique, guerre politique, guerre idéologique... et même le retour à la religion leur sert de prétexte pour se faire la guerre... pour s'entredétruire, pour s'anéantir.

Leur volonté de puissance qui leur sert à produire, leur sert aussi pour tout détruire !

Les hommes ne sont plus que des roues qui tournent sur elles-mêmes. Finalités, sans fin... elles tournent, elles tournent en vain... en augmentant leur puissance et en diminuant leur chance d'accéder à un sens.

Il n'y a plus qu'un système, pour revenir toujours au même avec ses trois ou quatre anathèmes : productivité - rentabilité - compétitivité sans oublier notre sacro-saint principe d'effectivité : notre soumission religieuse à la réalité... on a tout, mais on n'est plus rien du tout !

Les hommes ont fabriqué ce jouet que nous avons sous les yeux.

Il est ultra sophistiqué. Il a son équivalent dans la réalité. C'est de la technologie, la seule matière où le plus haut niveau n'est jamais assez haut... il sera bientôt dépassé par quelque chose de plus raffiné, de plus vaniteux...

Et c'est malheureux... parce que ce n'est pas ce qui te rendra heureux.

Ça t'aidera peut être à vivre mieux mais pour quoi faire ? Ou à quoi bon ?

C'est quoi ce bien être qui pense à l'être et dispense du bien ?

 

Lorsque ton Smartphone fera l'amour à ta place, à qui ta femme rendra grâce ?