Les 20èmes Jules Verne de l'entreprise

Publié le 01 juillet 2008 par Armel
Hier soir, j'étais au 20èmes Jules Verne de l'entreprise au Parc des Expositions de la Beaujoire. C'est quoi, ça ? Je le confesse bien volontiers : jusqu'à hier, je ne connaissais pas ces Jules Verne. Ce sont des trophées destinés à récompenser des entreprises de Loire-Atlantique pour leur excellence dans des domaines variés. Je ne connais pas bien les critères, et, en fait, je ne suis pas sûr qu'il y en ait. Ces trophées sont organisés par le Medef 44 (de Loire-Atlantique, donc). Comment ai-je atterri là ? En fait, je suis suivi par un cabinet de consultants en partenariat avec les assedic, et ce cabinet m'a invité en tant que créateur d'une entreprise. Après tout, j'y ai ma place, au bout du compte. Je suis bel et bien chef d'entreprise depuis que j'ai déposé mes statuts le 16 juin dernier.   Je voulais juste vous faire un petit compte-rendu de mes impressions.   La soirée se déroulait d'abord dans un des halls du parc des expositions, on devait être plus de 1000, 1350 selon Presse-Océan. La première étape consistait en des tables rondes. Enfin, pas vraiment des tables rondes, même si elles ont été présentées ainsi, plutôt des "interviews" permettant à chaque patron de faire part de sa problématique. Il y en a eu 3, chacune consacrée à une taille d'entreprises différente. Des choses intéressantes ont été dites, c'est évident, et parfois assez brillamment, notamment concernant la réforme actuelle des ports. On peut être d'accord ou pas avec la réforme, j'ai mieux compris pourquoi, du côté entreprises, cette réforme était nécessaire. J'ai bien aimé écouter tous ces chefs d'entreprises aux profils et aux contraintes si différentes, je me suis un peu senti medefien par moment, chose que je n'aurai jamais pensé. D'autres m'ont plutôt semblé d'un niveau bas de gamme, avec une rengaine assez peu argumentée (et pourtant sûrement argumentable) sur les 35 heures, les charges fiscales et sociales, la flexibilité, etc. Et même argumenté, il me semblait assez peu intéressant d'évoquer ces sujets auprès d'une assemblée évidemment conquise d'avance. Quoique, je m'avance peut-être un peu.   Et puis, après ces tables rondes, Laurence Parisot est entrée en scène. Un beau discours d'une bonne heure. A titre personnel, je ne suis jamais allé dans un meeting politique, et si c'était le cas, j'aurai sûrement vu d'excellents orateurs. Laurence Parisot est à mon sens une excellente oratrice, mais je n'ai donc pas de points de repères. Elle tient un discours sans note ni prompteur, que j'imagine bien rôdé, et en même temps qui sait s'adapter à son auditoire, à ce qu'elle a entendu précédemment, amener l'anecdote qui parle à l'autochtone. Elle est sur un ton très "sermon sur la montagne", cela m'a un peu rappelé les messes de ma jeunesse, lors desquelles je m'ennuyais à mourir, sauf parfois, quand le sermon était bien écrit et bien lu. Bon, quand c'est la patronne du Medef, cela m'apparaît un peu décalé. Sur le fond, je ne crois pas être tombé des nues ni avoir appris grand chose, si ce n'est que Laurence Parisot roule définitivement et très ouvertement pour Nicolas Sarkozy. Je ne pensais pas qu'elle militait à la LCR, notez bien. Mais je n'imaginais pas qu'elle était à ce point fervente supportrice du président de la république.   Et puis, ensuite, le meilleur moment de la soirée fut le cocktail. Nous avons quitté le hall qui faisait un peu serre pour nous retrouver en plein air sous une des plus belles soirées que 2008 nous ait offert en termes de climat, le long de l'Erdre. Ce que je peux en dire, c'est que les cocktails du Medef sont plus appétissants que ceux de la fête de l'Huma, ce qui n'est guère surprenant, avec un stand foie gras, un stand huîtres, un stand asiatique, du vin de plutôt bonne facture à gogo...   Et puis, 2 détails décalés :
  • le groupe choisi pour la musique étaient de joyeux étudiants de Centrale Nantes n'ayant sans doute pas suivi une grande formation musicale et optant pour un style très sud-ouest, rugby et jambon de bayonne : costumes improbables et instruments de type fanfare.
  • 2 serveuses assez peu guindées, plutôt décontractées et promptes à resservir joyeusement le passant, prêtes à la chorégraphie sur les meilleurs passages du groupe sus-cité.
Bref, au bout du compte, un bilan globalement positif, aurait dit Georges.